Du plaisir de castagner la société

*Fabrice Luchini, en te déclamant,

A tenter de te démocratiser.

Il fallait au moins ce géant

Pour laisser percer ton insubordination inspirée !

Philippe Muray, posons-nous à un café !

Tu abattrais, à arme verbale, l’empilement des lois, les professionnels de la Vertu, le spectacle permanent normalisé, la télé …

Et je m’en délecterai comme de ta plume cruelle et aiguisée, qui transperce la société.

Quel gâchis, Philippe Muray, d’avoir crevé, j’avais tellement rêvé de ce café !*

« Désaccord parfait », avec lequel je suis en parfait accord, porte une vision douloureusement cynique de l’état grotesque qui est le nôtre aujourd’hui.
L’ « homo festivus », imbibé d’alcool, qui erre de concerts en boîte de nuit, la télévision-spectacle devenue nouvelle réalité, l’angoisse du « vide juridique » qu’il faut toujours combler, la survie qui a pris le pas sur la vie, le collectif sur l’individu …

Bref, une tyrannie silencieuse tenant la main à la servitude volontaire des masses, voilà l’histoire de ce livre.

Avec drôlerie, rythme, sarcasmes, génie du bon mot et de leur agencement. Ton impardonnable défaut est d’avoir trop souvent raison, aux dépens des institutions, de la population. Tu n’auras jamais de succès car tu les a tous vexés. C’est peut-être la rançon de la vérité.