Désolé pour la moquette... par Cinemaniaque
Ou quand Blier fait du Feydeau... Non je déconne. Enfin pas tout à fait, puisque Blier reprend cette idée d'échanges de rôles, de la bourgeoise qui devient pauvre et vice-versa. Sauf que chez Blier, il y a toujours plus de vice que de versa : et ça cause tristesse, solitude, froid, baise, caviar et adultère sans la moindre fausse pudeur, autant avec le cul qu'avec le coeur.
Blier, c'est le prince des prolos, c'est le pseudo-sociologue des marginaux de la société à qui il offre le crachoir pour s'exprimer dans une verve unique en langue française. Blier n'est pas tendre avec le genre humain, et "Désolé pour la moquette" est une de ses charges les plus virulentes sur l'amour impossible, portraits de femmes blessées par l'Homme. Jusqu'à un retournement de situation qui évoque les Acteurs du même auteur.
Caustique et virulent, drôle et agressif, en somme du Blier pur jus comme on aimerait en lire plus souvent.