Deus in machina
5.9
Deus in machina

livre de John Scalzi (2009)

Un roman court et plaisant, mais pas exceptionnel

Dans le monde de The God Engines, de John Scalzi, non seulement les dieux existent, mais ils propulsent les vaisseaux spatiaux. De fait, la foi est une valeur primordiale, surtout pour le capitaine Ean Tephe, chargé d’une mission capitale pour l’humanité face à ses ennemis impies et malgré un dieu récalcitrant.


The God Engines est une novella, un court roman de quelque cent cinquante pages dans sa version imprimée, que j’ai récupéré en numérique au hasard d’un Humble Bundle. Il part d’un postulat intéressant – un dieu a réduit en esclavage ses congénères et les utilise comme moteurs pour sa flotte spatiale. L’univers ainsi construit, une théocratie spatiale avec ses hiérarchies civiles et religieuses, rappelle un peu celui de Warhammer 40 000.


On y suit la figure du capitaine Tephe, promis à un brillant avenir, mais qui se retrouve à gérer une mission ultra-secrète censée l’emmener aux sources même de la foi, alors que le dieu captif de son vaisseau ne cesse de titiller ses doutes. Sauf que, bien évidemment, les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être. Sinon ce ne serait pas drôle (et pas un roman non plus).


Dans l’absolu, la trame de l’histoire est assez prévisible, notamment avec des personnages en apparence archétypaux (le prêtre fanatique, le capitaine qui doute, mais qui fait son travail, le second honnête et fidèle, la courtisane qui apporte un espace de liberté), mais l’histoire réserve quand même quelques surprises.


Sans révolutionner grand-chose – je dirais bien qu’elle n’est pas transcendante, mais au vu du sujet, ce serait de l’humour douteux, même pour moi – The God Engines est une histoire plaisante, qui a la bonne idée de ne pas trop s’étaler; on imagine sans peine qu’un auteur un peu plus tâcheron en aurait fait un roman de 400 pages, voire un diptyque. L’univers est intéressant et la chute suffisamment bien amenée pour justifier la lecture.

SGallay
7
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le 7 déc. 2015

Critique lue 102 fois

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