Une réflexion palpitante sur le métier d'écrivain et sur l'amour
J'ai aussi beaucoup aimé ce Covin qui se présente comme un huis clos lesbien dans une superbe villa perdue en pleine forêt de Fontainebleau et qui aborde avec humanité et avant tout le monde (le roman a été publié en 2007, bien avant la vague MeToo) les problèmes de violence à l'endroit des femmes et des couples LGBT.
Cette histoire d'amour entre Grace, une romancière, et Kate, sa jeune et superbe compagne, est touchante, sensuelle et évidemment cruelle (c'est du Covin).
Les Fisto, les mécènes qui prêtent leur somptueuse villa à Grace et à sa jeune compagne, ne sont pas en reste non plus et forment un vieux couple truculent et impayable, aussi retors que diabolique.
Last but not least, le roman dans le roman, celui qu'écrit Grace, l'héroïne, ajoute à cette intrigue serrée une dimension proprement philosophique et donne à voir l'inspiration comme une possession satanique que rien, pas même l'amour de la très belle et très touchante Kate, ne peut arrêter.
Quant au final du livre, il est comme d'habitude chez ce grand maître-verrier qu'est Alec Covin, inoubliable et tragique au sens profond que les Grecs donnaient à ce mot. Quel dommage que ce romancier soit si rare !
Créée
le 8 mars 2024
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