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Devant l'image

1990 • livre de Georges Didi-Huberman

Résumé : Comment regardons-nous ? Pas seulement avec les yeux, pas seulement avec notre regard. Voir rime avec savoir, ce qui nous suggère que l’œil sauvage n’existe pas, et que nous embrassons aussi les images avec des mots, avec des procédures de connaissance, avec des catégories de pensée. D’où viennent-elles, ces catégories ? C’est la question posée ici à la discipline de l’histoire de l’art, dont le développement actuel – la finesse de ses outils, son impressionnante capacité d’érudition, sa prétention scientifique, son rôle dans le marché de l’art – semble autoriser le ton de certitude si souvent adopté par les professionnels de l’art, les savants de l’image.Or, qu’est-ce qu’un savoir lorsque le savoir porte sur ce Protée que l’on nomme une image ? La question exige de mettre à jour la “ philosophie spontanée ” ou les modèles discursifs mis en jeu lorsque nous cherchons, devant un tableau ou une sculpture, à en tirer, voire à en soutirer une connaissance. Entre voir et savoir se glissent souvent des mots magiques, les philtres d’une connaissance illusoire : ils résolvent les problèmes, donnent l’impression de comprendre. Ces mots magiques, Vasari, le premier historien de l’art, au XVIe siècle, en a inventé de fameux, qui traînent encore dans notre vocabulaire. Panofsky, le “ réformateur ” de l’histoire de l’art, au XXe siècle, les a critiqués dans un sens à l’aide d’un outil philosophique considérable – la critique kantienne de la connaissance –, mais il les a restaurés dans un autre sens, au nom de l’humanisme et d’un concept encore classique de la représentation. C’est du côté de Freud que l’on a cherché ici les moyens d’une critique renouvelée de la connaissance propre aux images. L’acte de voir s’y est littéralement ouvert, c’est-à-dire déchiré puis déployé : entre représentation et présentation, entre symbole et symptôme, déterminisme et surdétermination. Et, pour finir, entre la notion habituelle du visible et une notion renouvelée du visuel. L’équation tranquille – métaphysique ou positiviste – du voir et du savoir laisse place dès lors à quelque chose comme un principe d’incertitude. Quelque chose comme une contrainte du regard au non-savoir. Quelque chose qui nous met devant l’image comme face à ce qui se dérobe : position instable s’il en est. Mais position qu’il fallait penser comme telle pour la situer malgré tout dans un projet de connaissance – un projet d’histoire de l’art.

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2023 - livres

Devant l'image

1990 • livre de Georges Didi-Huberman

Résumé : Comment regardons-nous ? Pas seulement avec les yeux, pas seulement avec notre regard. Voir rime avec savoir, ce qui nous suggère que l’œil sauvage n’existe pas, et que nous embrassons aussi les images avec des mots, avec des procédures de connaissance, avec des catégories de pensée. D’où viennent-elles, ces catégories ? C’est la question posée ici à la discipline de l’histoire de l’art, dont le développement actuel – la finesse de ses outils, son impressionnante capacité d’érudition, sa prétention scientifique, son rôle dans le marché de l’art – semble autoriser le ton de certitude si souvent adopté par les professionnels de l’art, les savants de l’image.Or, qu’est-ce qu’un savoir lorsque le savoir porte sur ce Protée que l’on nomme une image ? La question exige de mettre à jour la “ philosophie spontanée ” ou les modèles discursifs mis en jeu lorsque nous cherchons, devant un tableau ou une sculpture, à en tirer, voire à en soutirer une connaissance. Entre voir et savoir se glissent souvent des mots magiques, les philtres d’une connaissance illusoire : ils résolvent les problèmes, donnent l’impression de comprendre. Ces mots magiques, Vasari, le premier historien de l’art, au XVIe siècle, en a inventé de fameux, qui traînent encore dans notre vocabulaire. Panofsky, le “ réformateur ” de l’histoire de l’art, au XXe siècle, les a critiqués dans un sens à l’aide d’un outil philosophique considérable – la critique kantienne de la connaissance –, mais il les a restaurés dans un autre sens, au nom de l’humanisme et d’un concept encore classique de la représentation. C’est du côté de Freud que l’on a cherché ici les moyens d’une critique renouvelée de la connaissance propre aux images. L’acte de voir s’y est littéralement ouvert, c’est-à-dire déchiré puis déployé : entre représentation et présentation, entre symbole et symptôme, déterminisme et surdétermination. Et, pour finir, entre la notion habituelle du visible et une notion renouvelée du visuel. L’équation tranquille – métaphysique ou positiviste – du voir et du savoir laisse place dès lors à quelque chose comme un principe d’incertitude. Quelque chose comme une contrainte du regard au non-savoir. Quelque chose qui nous met devant l’image comme face à ce qui se dérobe : position instable s’il en est. Mais position qu’il fallait penser comme telle pour la situer malgré tout dans un projet de connaissance – un projet d’histoire de l’art.

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ThomasSciortino

Meme à Gibert ? c'est la bas que j'viens de trouver Sortir la nuit en occas a 3€. Après c'est bien possible, l'Homme ordinaire du cinéma et du monde et du mouvement des images de Schefer c'est pareil. Si t'as pas eu bcp de tirages et que la revente se fait rare.. la cote monte vite.

Le 24 août 2022

Emeryck

Je n'ai pas de Gibert à proximité - j'irai faire un tour à celui de St-Michel lorsque j'irai faire un tour à Paris. Tu veux dire "Sortir du noir" ? ou alors tu parles d'un livre qui n'a pas été écrit par Didi-Huberman? Si c'est "Sortir du noir" il n'est pas cher : je crois qu'il est à six euros en neuf. En fait, le problème avec ces livres c'est même pas qu'il n'y a pas tellement de tirages (ils sont toujours tirés) mais l'éditeur met ça à un prix exorbitant. Pour Schefer, je n'ai même pas rega...

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Le 24 août 2022

ThomasSciortino

Ah merde, j'pensais que t'étais sur Paris. Psq c'est vraiment le bon plan (apres faut venir régulièrement..). Aha ouep, je voulais dire Sortir du noir (c'est la faute de la nuit). 6€ neuf, et là il était a 3€20. Donc t'as moyen d'en trouver d'occas pour moins de 20€, si ça s'retrouve sur leurs étagères. Après Minuit c'est une certaine cote aussi, ça m'étonne pas qu'ils se lustrent sur les prix.

Le 24 août 2022

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Emeryck

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Autharite

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Khûbe 2021-2022

Devant l'image

1990 • livre de Georges Didi-Huberman

Résumé : Comment regardons-nous ? Pas seulement avec les yeux, pas seulement avec notre regard. Voir rime avec savoir, ce qui nous suggère que l’œil sauvage n’existe pas, et que nous embrassons aussi les images avec des mots, avec des procédures de connaissance, avec des catégories de pensée. D’où viennent-elles, ces catégories ? C’est la question posée ici à la discipline de l’histoire de l’art, dont le développement actuel – la finesse de ses outils, son impressionnante capacité d’érudition, sa prétention scientifique, son rôle dans le marché de l’art – semble autoriser le ton de certitude si souvent adopté par les professionnels de l’art, les savants de l’image.Or, qu’est-ce qu’un savoir lorsque le savoir porte sur ce Protée que l’on nomme une image ? La question exige de mettre à jour la “ philosophie spontanée ” ou les modèles discursifs mis en jeu lorsque nous cherchons, devant un tableau ou une sculpture, à en tirer, voire à en soutirer une connaissance. Entre voir et savoir se glissent souvent des mots magiques, les philtres d’une connaissance illusoire : ils résolvent les problèmes, donnent l’impression de comprendre. Ces mots magiques, Vasari, le premier historien de l’art, au XVIe siècle, en a inventé de fameux, qui traînent encore dans notre vocabulaire. Panofsky, le “ réformateur ” de l’histoire de l’art, au XXe siècle, les a critiqués dans un sens à l’aide d’un outil philosophique considérable – la critique kantienne de la connaissance –, mais il les a restaurés dans un autre sens, au nom de l’humanisme et d’un concept encore classique de la représentation. C’est du côté de Freud que l’on a cherché ici les moyens d’une critique renouvelée de la connaissance propre aux images. L’acte de voir s’y est littéralement ouvert, c’est-à-dire déchiré puis déployé : entre représentation et présentation, entre symbole et symptôme, déterminisme et surdétermination. Et, pour finir, entre la notion habituelle du visible et une notion renouvelée du visuel. L’équation tranquille – métaphysique ou positiviste – du voir et du savoir laisse place dès lors à quelque chose comme un principe d’incertitude. Quelque chose comme une contrainte du regard au non-savoir. Quelque chose qui nous met devant l’image comme face à ce qui se dérobe : position instable s’il en est. Mais position qu’il fallait penser comme telle pour la situer malgré tout dans un projet de connaissance – un projet d’histoire de l’art.

Mathou-

a attribué 9/10 au livre

Devant l'image

1990 • livre de Georges Didi-Huberman

Résumé : Comment regardons-nous ? Pas seulement avec les yeux, pas seulement avec notre regard. Voir rime avec savoir, ce qui nous suggère que l’œil sauvage n’existe pas, et que nous embrassons aussi les images avec des mots, avec des procédures de connaissance, avec des catégories de pensée. D’où viennent-elles, ces catégories ? C’est la question posée ici à la discipline de l’histoire de l’art, dont le développement actuel – la finesse de ses outils, son impressionnante capacité d’érudition, sa prétention scientifique, son rôle dans le marché de l’art – semble autoriser le ton de certitude si souvent adopté par les professionnels de l’art, les savants de l’image.Or, qu’est-ce qu’un savoir lorsque le savoir porte sur ce Protée que l’on nomme une image ? La question exige de mettre à jour la “ philosophie spontanée ” ou les modèles discursifs mis en jeu lorsque nous cherchons, devant un tableau ou une sculpture, à en tirer, voire à en soutirer une connaissance. Entre voir et savoir se glissent souvent des mots magiques, les philtres d’une connaissance illusoire : ils résolvent les problèmes, donnent l’impression de comprendre. Ces mots magiques, Vasari, le premier historien de l’art, au XVIe siècle, en a inventé de fameux, qui traînent encore dans notre vocabulaire. Panofsky, le “ réformateur ” de l’histoire de l’art, au XXe siècle, les a critiqués dans un sens à l’aide d’un outil philosophique considérable – la critique kantienne de la connaissance –, mais il les a restaurés dans un autre sens, au nom de l’humanisme et d’un concept encore classique de la représentation. C’est du côté de Freud que l’on a cherché ici les moyens d’une critique renouvelée de la connaissance propre aux images. L’acte de voir s’y est littéralement ouvert, c’est-à-dire déchiré puis déployé : entre représentation et présentation, entre symbole et symptôme, déterminisme et surdétermination. Et, pour finir, entre la notion habituelle du visible et une notion renouvelée du visuel. L’équation tranquille – métaphysique ou positiviste – du voir et du savoir laisse place dès lors à quelque chose comme un principe d’incertitude. Quelque chose comme une contrainte du regard au non-savoir. Quelque chose qui nous met devant l’image comme face à ce qui se dérobe : position instable s’il en est. Mais position qu’il fallait penser comme telle pour la situer malgré tout dans un projet de connaissance – un projet d’histoire de l’art.

cyylls

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Clémentine Cougnaud

a attribué 10/10 au livre

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1990 • livre de Georges Didi-Huberman

Résumé : Comment regardons-nous ? Pas seulement avec les yeux, pas seulement avec notre regard. Voir rime avec savoir, ce qui nous suggère que l’œil sauvage n’existe pas, et que nous embrassons aussi les images avec des mots, avec des procédures de connaissance, avec des catégories de pensée. D’où viennent-elles, ces catégories ? C’est la question posée ici à la discipline de l’histoire de l’art, dont le développement actuel – la finesse de ses outils, son impressionnante capacité d’érudition, sa prétention scientifique, son rôle dans le marché de l’art – semble autoriser le ton de certitude si souvent adopté par les professionnels de l’art, les savants de l’image.Or, qu’est-ce qu’un savoir lorsque le savoir porte sur ce Protée que l’on nomme une image ? La question exige de mettre à jour la “ philosophie spontanée ” ou les modèles discursifs mis en jeu lorsque nous cherchons, devant un tableau ou une sculpture, à en tirer, voire à en soutirer une connaissance. Entre voir et savoir se glissent souvent des mots magiques, les philtres d’une connaissance illusoire : ils résolvent les problèmes, donnent l’impression de comprendre. Ces mots magiques, Vasari, le premier historien de l’art, au XVIe siècle, en a inventé de fameux, qui traînent encore dans notre vocabulaire. Panofsky, le “ réformateur ” de l’histoire de l’art, au XXe siècle, les a critiqués dans un sens à l’aide d’un outil philosophique considérable – la critique kantienne de la connaissance –, mais il les a restaurés dans un autre sens, au nom de l’humanisme et d’un concept encore classique de la représentation. C’est du côté de Freud que l’on a cherché ici les moyens d’une critique renouvelée de la connaissance propre aux images. L’acte de voir s’y est littéralement ouvert, c’est-à-dire déchiré puis déployé : entre représentation et présentation, entre symbole et symptôme, déterminisme et surdétermination. Et, pour finir, entre la notion habituelle du visible et une notion renouvelée du visuel. L’équation tranquille – métaphysique ou positiviste – du voir et du savoir laisse place dès lors à quelque chose comme un principe d’incertitude. Quelque chose comme une contrainte du regard au non-savoir. Quelque chose qui nous met devant l’image comme face à ce qui se dérobe : position instable s’il en est. Mais position qu’il fallait penser comme telle pour la situer malgré tout dans un projet de connaissance – un projet d’histoire de l’art.