Dialogues sur l'hippologie arabe
Fiche technique
Auteurs :
Abd El-Kader, Eugène DaumasDate de publication (pays d'origine) : Parution France : novembre 2008Éditeur :
Actes SudISBN : 9782742780662Résumé : À l'issue d'un séjour de près de quinze ans en Algérie, où il eut à affronter la résistance organiséepar l'émir Abd el-Kader, le général Daumas (1803-1871) devenu, à Paris, directeur desAffaires de l'Algérie au Ministère de la Guerre, entreprit de réunir dans un livre, Les chevauxdu Sahara, l'ensemble des observations qu'il avait pu y faire sur la relation entre les Arabes etleurs chevaux : sur ce qu'ils appellent eux-mêmes la furusiyia, mot intraduisible qui recouvrela totalité des connaissances relatives au cheval, son élevage, son éducation, les soins à yapporter, et les mille manières de l'utiliser – à la guerre (sainte), à la chasse, ou par simpledistraction.Ce vaste corpus, dans lequel s'entremêlent approche empirique et approche scientifique, religionet superstition, équitation et hippologie est publié une première fois en 1851. À cettedate, l'émir Abd el-Kader, ayant rendu les armes (en 1847), se trouve en résidence – étroitementsurveillée – au château d'Amboise, sur les bords de la Loire. Daumas a la bonne idéed'adresser un exemplaire de son livre au prestigieux prisonnier, en lui demandant ses commentaires.L'émir prend le général au mot et lui adresse une longue réponse : une trentainede feuillets manuscrits que Daumas s'empresse de faire traduire et de découper en diverschapitres, dont il enrichit une première réédition des Chevaux du Sahara, en 1853.Le dialogue ainsi établi entre les deux hommes ne s'arrête pas là. Ils continueront à échanger,pendant de nombreuses années, une abondante correspondance sur les sujets qui leursont chers, que Daumas exploitera en grande partie, sous des formes diverses.François Pouillon, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Études en sciences sociales, est parvenuà dresser un inventaire exhaustif de cette littérature équestre épistolaire et même,mieux que cela, à retrouver certains originaux écrits – en arabe, bien sûr – de la main mêmede l'émir : bonne occasion de vérifier que les traductions publiées par Daumas n'étaien