Dictionnaire la ville et l'urbain

Résumé : Le foisonnement des mots qui s'inventent pour décrire ou évoquer les villes et structurer leur analyse est à l'image de la prodigieuse diversité du fait urbain. Un dictionnaire propose des pistes pour se construire un chemin dans ces labyrinthes, pour retrouver des usages oubliés, signaler des engouements fugaces, ou annoncer des voies nouvelles. A mi-chemin entre la stricte définition et la profuse encyclopédie, le propos est ici de faire vivre la ville et les villes dans la pensée et dans l'imaginaire du lecteur.Extrait du livre :Abattoir [n. m.] L'homme étant carnivore, depuis qu'il ne chasse plus pour sa subsistance, il est nécessaire de lui fournir ses viandes sous forme rapidement comestible. L'abattoir est l'établissement où les animaux sont tués. Leur viande y est parfois conditionnée pour une prochaine livraison aux bouchers et autres commerçants chargés de les fournir à la clientèle. La nature répulsive des activités des abattoirs et les nuisances diverses qu'ils engendrent ont toujours conféré une image négative à ces établissements et entraîné leur relative relégation dans des zones urbaines périphériques, compte tenu des diminutions de la valeur du foncier qu'ils ne manquent pas de provoquer alentour. En France, leur nombre, en particulier celui des abattoirs municipaux, est en baisse constante. De plus d'un millier et demi d'abattoirs municipaux dans les années soixante, on est passé à un peu plus de trois cents. Les abattoirs privés sont près de moitié moins nombreux que les abattoirs municipaux mais ont une activité nettement plus importante que ceux-ci. La tendance générale est toutefois à l'abattage sur les lieux de production, ce qui explique la diminution significative du nombre des abattoirs dans les villes et la réaffectation de leur site. Le cas le plus marquant est celui de la Villette, qui rassembla sous le second Empire