Un receuil exceptionnel

Différentes saisons est un receuil de novella qui ne laissera personne indifférent. Sur les 4 histoires longues ( en fait la dernière corresponds plus à une nouvelle ) 3 ont été adaptés en films. Et pas des moindre les films : Les évadés, un élève doué et Stand by me.

L'auteur signe ici un de ces premiers receuils ne contenant pas d'horreur.
La première histoire raconte l'évasion d'Andy Dufresne de la prison de Shawshank. Cette évasion est non seulement hallucinante mais elle est aussi un monstre de persévérance. Par cette histoire l'auteur raconte également autre chose, le monde de l'après guerre ou plutot le monde carcéral à ce moment là. Un monde dans le monde avec ses lois, ses espoirs et ses histoires.
Autant le dire, la rédemption de Shawshank c'est du très grand Stephen King.

Et puis on enchaine sur Un élève doué qui raconte l'histoire d'un enfant trop intelligent et curieux. Celui ci découvre qu'un ancien nazi habite près de chez lui et décide de le faire chanter pour connaitre la vérité sur les camps de concentration. Bien sur l'histoire fini par se retourner contre lui et la justesse du huit clos est véritablement admirable. Sur 200 pages que dure cette histoire, seulement 50 pages sont ouvertes. Le reste est un duel psychologique entre un vieil homme et un enfant.

Ensuite, l'histoire de Le corps relate le voyage d'enfants pour aller voir le corps d'un enfant renversé par un train. Cette histoire prends des airs de rite initiatique avec bien entendu la découverte de la mort au bout. Ici les années 60 sont parfaitement dépeintes. On retrouve même un air de Ca qui tourne plus ou moins dans l'air.

Et enfin La méthode respiratoire qui conte l'histoire racontée dans un club des plus particuliers et mettant en scène la grossesse si spéciale d'une femme.

Sur ces 4 histoires, je dois avouer que j'ai trouvé les 3 premières quasi parfaite. L'auteur explique en postface que chaque histoire a été écrite à la suite d'un roman ... Peut être pour mettre un peu de normalité après des romans fortement fantastiques. Toujours est il que l'on retrouve des liens entre ces histoires et les romans et ces histoires entre elle. On retrouve ainsi Shawshank dans 2 nouvelles mais aussi Cujo dans Le corps.
A bien y regarder Le corps, c'est à se demander si les débuts de Ca n'y figurent pas ... Le château rouillé au loin, l'enfant en ciré jaune qui saute dans chaque flaque ...

Un petit bémol donc sur la dernière histoire qui détonne clairement à mes yeux. C'est une bonne histoire mais elle vire au fantastique et elle est trop courte voir trop légère par rapport au reste.
Comme l'auteur l'explique en postface, elle a surtout été ajoutée pour faire plaisir à son éditeur qui recherchait du fantastique ( en fait de l'horreur, explicitement ) et je comprends parfaitement la nécessité mais c'est dommage ...