mi figue mi raisin
C'est long quand ça commence, répétitif, tu as envie que ça y vienne, qu'on en finisse : cette façon de tout répéter, de créer une distance entre nous et ce personnage de papier, n'aide pas à...
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le 5 juil. 2023
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C'est long quand ça commence, répétitif, tu as envie que ça y vienne, qu'on en finisse : cette façon de tout répéter, de créer une distance entre nous et ce personnage de papier, n'aide pas à apprivoiser le récit, à s'immiscer dans la violence. Pendant les trois quarts du bouquin, je me suis emmerdé. ça a quelque chose de niais, la colère de cette fille est convenue, et l'écriture ne parvient pas à devenir vraiment dégueulasse, vraiment suintante de colère, de vengeance. ça s'arrête quand faut pas. C'est trempé de timidité. Et puis finalement, ça vient. Comme une mue. D'un seul coup, ce rythme lourdingue, répétitif, devient une litanie. Bella abandonne pour de vrai sa peur. Ou est-ce juste l'auteure ? D'un seul coup on y vient et c'est comme du petit lait, comme une bonne liqueur, c'est directe, ça prend le coeur, ça donne envie de zigouiller tout ce qui bouge. On l'aime enfin.
Qu'on s'entende : je ne vais pas encenser quelque chose qui m'a fait chier pendant trois quarts, et qui m'a éclaté seulement sur trente page. Mais en même temps, ce décalage, ce tardif plaisir, c'est aussi ce qui fait son charme. Comme quelqu'un qu'on aime pas, qui nous laisse indifférent, et puis qui d'un coup, à l'improviste, se met à briller comme un gros diamant - où une lame de poignard. Mais j'aime trop le trash pour etre, ici, complètement conquise. Disons que ce bouquin est encourageant. et qu'il se torche vite. mais je l'imagine bien continuer à me trotter la tête : du genre qui continue à te hanter plus tard, que de t'habiter tout de suite.
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le 5 juil. 2023
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