Divergent est apparu aux éditions Blast en octobre 2011. Depuis sa sortie, il a connu un succès monstrueux qui lui a valu une adaptation cinématographique du plus bel effet. Veronica Roth semble poursuivre avec brio la lignée des dystopies juste après la saga Hunger Games. Et je dois dire que l’auteur s’en sort très bien pour son tout premier roman.
L’histoire nous fait découvrir un monde ravagé par la guerre dont la société survivante est divisée en 5 factions différentes. Les altruistes qui ont le don de soi, les érudits qui ont l’intelligence, les sincères qui n’ont pas leur langue dans leur poche, les fraternels qui cultivent la terre et les audacieux qui protègent les autres factions. Notre jeune héroïne, Béatrice vient d’avoir 16 ans et est née chez les altruistes où elle ne se sent pas à sa place. Elle doit, comme tous les jeunes de son âge, passer le test d’aptitudes. Celui-ci déterminera ses qualités et la faction qui devra être la sienne. Une fois le test passé, deux choix s’imposent aux jeunes : Respecter le résultat du test ou choisir une autre faction.
Pour Béatrice rien ne sera simple, ayant passé le test dont le résultat n’est pas concluant, elle se retrouve dans la minorité. Cette même minorité que les dirigeants de la société semblent percevoir comme une menace pour leur plan. Béatrice sentant qu’elle est en danger, se voit contrainte de cacher sa vraie nature et de se battre pour sa survie.
Quel sera le choix de Béatrice ? Sera-t-elle capable de sauver sa vie et celle des gens qu’elle aime ? Je vous laisse le loisir de le découvrir.
Que vous soyez d’accord ou non, les dystopies ont leur importance dans la littérature, elles permettent aux lecteurs de réfléchir mais aussi de réaliser combien un gouvernement peut manipuler ses habitants. Un récit dystopique est un instrument important pour former un esprit critique. Il permet de se rendre compte que penser par soi-même est une grande valeur et une qualité essentielle dans les cas de discrimination ou de manipulation de la société. A un tel point, que je ne vais pas pouvoir m’empêcher de parler d’Hitler et de ces gens courageux qui ont cachés de pauvres malheureux dans leur cave au détriment de leur propre sécurité. Ou encore tous ces fiers résistants qui n’ont pas hésité à mettre leur vie en danger pour saboter des trains ou autre.
Divergent est le film/livre qui m’a fait réaliser combien ce genre de littérature avait sa place parmi les livres de ma bibliothèque, mais aussi dans le top 10 des ventes de livres pour adolescents ou des plus grands magasins tel que la Fnac.
Ce roman est prenant, inspirant. Suivre les aventures de Béatrice, son changement de personnalité, ce qu’elle doit combattre, tous cela vous attrape les entrailles et vous les torts d’excitation. Et plus la tension monte, plus vos mains se resserrent sur le livre de peur qu’il ne tombe loin de vous.
Le complot tournant autour de Béatrice et de ses semblables est rudement bien mené, l’auteur nous montre un esprit réfléchi et surtout un travail sur l’histoire bien tourné. L’ambiance est sombre mais pas trop, pile poil ce qu’il fallait pour ne pas vous faire refermer le livre avec un goût de bile dans la bouche. Pas de scène trash malgré quelques bobos pas très jolis pour la jeune combattante.
Ce roman convient parfaitement aux adolescents en manque d’action. Et il est fort à parier que les fans de la série se plairont à évoluer en même temps que la jeune protagoniste comme ce fût le cas pour la génération Harry Potter ou même de manière plus récente que les adorateurs de la saga Oscar Pill.
«Cinquante pour cent de la bravoure consiste à surmonter l’appréhension. La première fois que j’ai dû me préparer à sauter d’un train en marche, ça m’a paru l’une des choses les plus difficiles que j’ai jamais eu à faire. Maintenant, ça ne me fait plus rien, parce que j’ai accompli en quelques semaines des choses plus difficiles que la plupart des gens en toute une vie. »
Moonen Jessica
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.