Le cauchemar du lecteur qui veut finir le chapitre avant d'éteindre la lumière
Dolores Claiborne nous prouve que Stephen King est tout aussi à l'aise hors du cadre de l'horreur dans lequel on semble bien souvent le catégoriser. Comme le dit @Linsolent dans sa liste: Tu n'as pas besoin de monstres pour être bon Stephen! (http://tinyurl.com/8k95fu2)
Et bon, il l'est ici, et sans doute même plus! Car il faut un certain talent pour pondre un roman noir qui fait un seul chapitre en longueur: l'histoire de Dolores racontée par elle-même. Il faut aussi reconnaître que Stephen King est doué pour incarner une femme tout en restant crédible. Non pas que les femmes soient une espèce à part et difficilement compréhensibles, (féministes rangez vos fusils), mais on sent en l'auteur une capacité d'empathie très développée, ce qui l'a sans doute aidé à développer aussi bien son (ses) personnage(s).
Ou sans doute est-ce tout simplement un très bon sens de l'observation. En tous les cas il est toujours très fort pour ce qui est de donner vie à ses personnages et à donner au lecteur l'envie d'en soutenir certains, quelque soient leurs mauvaises actions.
Un livre qui par son format se lit d'une traite (si l'on a pas du moins trois jours de déménagement sur le dos) et qui captive le lecteur qui veut à tout prix connaitre la suite du récit de Dolores.
A présent je vais continuer de suivre les aventures des héroïnes de Sai King et lire Jessie. J'ai cru entendre que l'histoire avait un lien de parenté avec celle de Dolores Claiborne.