Un pour le prix de Deux (et vice-versa)
Ah cette délicieuse mode de vendre une oeuvre en deux (ou plus, n'est-ce pas Peter Jackson ?) volumes; bref, 2 volumes, mais une seule histoire, un seul roman, donc une critique; d'abord, rappeler une évidence, Stephen King, avant d'être le roi de l'horreur du fantastique, est le roi du page-turner; on dévore donc avec l'avidité de l'occidental privé d'hamburger depuis plusieurs années ce pavé, avec la même sensation au final: on est repu, mais au delà du point de départ génial, on a quand même la sensation d'un léger manque de consistance de l'oeuvre; sans doute le résultat de personnages ou de relations entre les personnages parfois un peu creux, sans épaisseur; en ce sens, le roman ne se meut que par l'action et les événements qui s'enchaînent au sein de ce dôme; reste que les thèmes sous-jacents abordés (la fragilité de la démocratie, le populisme, l'instinct grégaire, la méfiance de tout ce qui nous est extérieur, le changement climatique,etc...) sont suffisamment puissants pour recommander ce roman à toute personne cherchant un pavé pour agrémenter des vacances bien méritées ou un long trajet en transport en commun.