Un manque de SF
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2205, le Saint Michel arrive enfin en orbite d'Akya du Centaure. Il est l'heure pour la croisade d'entamer une nouvelle phase avec le débarquement des troupes de l'Empire Chrétien Moderne... Ce tome 2 reprend donc l'histoire là où le tome 1 s'était achevé et poursuit dans la continuité. Ainsi Tancrède de Tarente décide de se reprendre en main et de suivre de nouveau le chemin de la foi au côté de sa douce Clorinde. De son côté Albéric organise la fuite des inermes. Oubliez le thriller du premier tome, c'est maintenant l'heure de l'action et de la guerre.
La phase du déploiement est assez bien décrite et organisée. Les croisées n'arrivent pas en touristes, les infrastructures sont fonctionnelles et faites pour durer une certaine période. On se doute déjà que le but final de la croisade c'est plus la conquête d'Akya que la simple libération du tombeau du Christ. Les premiers affrontements avec les atamides ont enfin lieu et Tancrède redore lentement mais surement son blason en étant l'incarnation du parfait croisé (à la joie de ses proches... et au grand dam de son ennemi Robert). Pendant ce temps Albéric et sa bande s'échappe et vont s'installer dans le désert. Une action minutieusement préparée qui n'a rien à envier aux grands plans des barons pour la guerre car ne laissant rien au hasard. Pourtant alors que la libération du tombeau du Christ approche, Tancrède recommence à avoir des doutes car c'est à une véritable guerre d'extermination qu'il participe et ce qui devait arriver, arriva...
Tournant prévisible du roman, Tancrède "replonge", l'idylle avec Clorinde se transformant en une sorte de relation amour/haine et au passage cette fois-ci Robert est bien décidé à ne rien laisser passer et à achever les Tarentes (aussi bien sur Akya que sur Terre). Forcé de fuir, Tancrède va rejoindre les inermes d'Albéric tandis que, naturellement, Robert va prendre le commandement de la croisade à la place d'un Pierre l'Ermite qui se prend également de doutes. Malgré cette prévisibilité, on garde cependant de bonnes surprises comme notamment les véritables motivations et enjeux de cette croisade. Le jeu politique entre les barons, Pierre l'Ermite et le pape va donc évoluer, mais cette fois-ci, pas uniquement à cause des actes de Tancrède. Ces petits jeux politique couplés à l'aspect pacifiste des inermes (qui misent plutôt sur l'information pour mettre fin au conflit) évite au roman d'être une simple succession de batailles bêtes et méchantes, apportant un petit air frais bienvenu.
Et les atamides dans tout ça ? Ils ne sont pas oubliés et sont au contraire bien loin d'être de simples figurants servant de chair à canon. On découvre leur société, leur culture et une partie de leur histoire. Tout comme les arachnides de Starship troopers (pour rester dans du space opéra), on distingue plusieurs races dans cette espèce, chaque race ayant son rôle dans la société. Avec de bien belles révélations en perspectives ainsi que de nouveaux personnages plus ou moins attachant. On retrouve aussi le côté obscurantisme de l'église du moyen-âge. Non pas qu'elle refuse le progrès en soit (on a quand même des croisés en exo-armure avec des montures mécanisées et tout un armement ultra moderne), mais elle refuse tout ce qui pourrait remettre en cause son existence et prends donc les mesures pour s'assurer de conserver son pouvoir.
Méthodiquement, lentement mais surement tout se met en place pour la bataille et la conclusion finale. Mené de manière efficace et intelligente dans un univers solide (très bonne transposition de la première croisade dans un contexte futuriste et spatial), ce tome 2 de Dominium Mundi a cependant comme défaut d'être un tantinet prévisible (forcément vu l'inspiration et certaines évidences qu'on voit venir à l'autre bout de la galaxie). Il lui manque toujours ce petit plus qui le mettrait au niveau d'un Hamilton.
Créée
le 1 oct. 2016
Critique lue 280 fois
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