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Douce France

livre de Karine Tuil

Résumé : Une jeune femme sans histoires est arrêtée par erreur avec des immigrés clandestins.Au lieu de protester, mi-fascinée mi-voyeuse, elle endosse l'identité usurpée d'une Roumaine sans papiers et devient la prisonnière involontaire d'un centre de rétention administrative de la région parisienne. C'est un autre monde qu'elle découvre : tour de Babel des langues, machinerie bureaucratique, attente effrayée de la décision du juge, libération ou renvoi au pays. La misère de ces corps sans patrie soulève en elle l'inquiétude sur ses propres origines.Dans ce no man's land, toutes ses illusions, tous ses préjugés aussi, volent en éclats. Ainsi se noue ce roman coup de poing, à mi-chemin de l'indignation et de la lettre d'amour aux siens, autour d'une question obsédante : quel prix faut-il payer pour avoir la certitude d'une terre à soi ?Karine Tuil est l'auteur chez Grasset de Tout sur mon frère (2003) et Quand j'étais drôle (2005).Extrait du livre :Le choc, d'abord (et toujours cet effroi indescriptible, cette rage qui montait en moi, une forme de révolte que je maîtrisais mal, on enfermait des hommes, des femmes, on les retenait physiquement au seul motif qu'ils ne justifiaient pas de leur identité). L'arrivée au commissariat. Tous présumés coupables. Des étrangers. Des sans-papiers. La fouille minutieuse, tournez-vous, videz vos poches, les mains en l'air - mais qu'avions-nous à cacher à part notre identité ? Ces claquements dans ma tête à intervalles réguliers, Clac ! Clac ! Clac ! Et cette douleur dans la poitrine, caillot coincé dans l'aorte, prêt à éclater - mauvais sang.La tension, ensuite. Les nerfs à vif. L'organisation quasi militaire. Les affaires personnelles, les lacets des chaussures, les ceintures : confisqués. L'enfermement dans une pièce sans fenêtre sur l'extérieur. A plusieurs, sur un banc (crasseux, recouvert de graf

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Douce France

livre de Karine Tuil

Résumé : Une jeune femme sans histoires est arrêtée par erreur avec des immigrés clandestins.Au lieu de protester, mi-fascinée mi-voyeuse, elle endosse l'identité usurpée d'une Roumaine sans papiers et devient la prisonnière involontaire d'un centre de rétention administrative de la région parisienne. C'est un autre monde qu'elle découvre : tour de Babel des langues, machinerie bureaucratique, attente effrayée de la décision du juge, libération ou renvoi au pays. La misère de ces corps sans patrie soulève en elle l'inquiétude sur ses propres origines.Dans ce no man's land, toutes ses illusions, tous ses préjugés aussi, volent en éclats. Ainsi se noue ce roman coup de poing, à mi-chemin de l'indignation et de la lettre d'amour aux siens, autour d'une question obsédante : quel prix faut-il payer pour avoir la certitude d'une terre à soi ?Karine Tuil est l'auteur chez Grasset de Tout sur mon frère (2003) et Quand j'étais drôle (2005).Extrait du livre :Le choc, d'abord (et toujours cet effroi indescriptible, cette rage qui montait en moi, une forme de révolte que je maîtrisais mal, on enfermait des hommes, des femmes, on les retenait physiquement au seul motif qu'ils ne justifiaient pas de leur identité). L'arrivée au commissariat. Tous présumés coupables. Des étrangers. Des sans-papiers. La fouille minutieuse, tournez-vous, videz vos poches, les mains en l'air - mais qu'avions-nous à cacher à part notre identité ? Ces claquements dans ma tête à intervalles réguliers, Clac ! Clac ! Clac ! Et cette douleur dans la poitrine, caillot coincé dans l'aorte, prêt à éclater - mauvais sang.La tension, ensuite. Les nerfs à vif. L'organisation quasi militaire. Les affaires personnelles, les lacets des chaussures, les ceintures : confisqués. L'enfermement dans une pièce sans fenêtre sur l'extérieur. A plusieurs, sur un banc (crasseux, recouvert de graf

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Résumé : Une jeune femme sans histoires est arrêtée par erreur avec des immigrés clandestins.Au lieu de protester, mi-fascinée mi-voyeuse, elle endosse l'identité usurpée d'une Roumaine sans papiers et devient la prisonnière involontaire d'un centre de rétention administrative de la région parisienne. C'est un autre monde qu'elle découvre : tour de Babel des langues, machinerie bureaucratique, attente effrayée de la décision du juge, libération ou renvoi au pays. La misère de ces corps sans patrie soulève en elle l'inquiétude sur ses propres origines.Dans ce no man's land, toutes ses illusions, tous ses préjugés aussi, volent en éclats. Ainsi se noue ce roman coup de poing, à mi-chemin de l'indignation et de la lettre d'amour aux siens, autour d'une question obsédante : quel prix faut-il payer pour avoir la certitude d'une terre à soi ?Karine Tuil est l'auteur chez Grasset de Tout sur mon frère (2003) et Quand j'étais drôle (2005).Extrait du livre :Le choc, d'abord (et toujours cet effroi indescriptible, cette rage qui montait en moi, une forme de révolte que je maîtrisais mal, on enfermait des hommes, des femmes, on les retenait physiquement au seul motif qu'ils ne justifiaient pas de leur identité). L'arrivée au commissariat. Tous présumés coupables. Des étrangers. Des sans-papiers. La fouille minutieuse, tournez-vous, videz vos poches, les mains en l'air - mais qu'avions-nous à cacher à part notre identité ? Ces claquements dans ma tête à intervalles réguliers, Clac ! Clac ! Clac ! Et cette douleur dans la poitrine, caillot coincé dans l'aorte, prêt à éclater - mauvais sang.La tension, ensuite. Les nerfs à vif. L'organisation quasi militaire. Les affaires personnelles, les lacets des chaussures, les ceintures : confisqués. L'enfermement dans une pièce sans fenêtre sur l'extérieur. A plusieurs, sur un banc (crasseux, recouvert de graf

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