Je m'attendais à un space opera - c'est le cas au moins pour la deuxième partie - mais ce qui m'a vraiment marqué, c'est l'histoire d'amour entre Darker, le héros, et sa copine Kenny.
Dans un monde pourri, Darker, à l'aube de son adolescence, rencontre une fille de son âge, Kenny, une blonde aussi mignonne qu'intelligente. Ils deviennent inséparables toute leur adolescence commune. Jusqu'à ce que Kenny meurt dans des conditions dramatiques... Dès lors, Darker - qui porte terriblement bien son nom - ne sait plus qu'elle sera le sens de sa vie sans elle.
Le temps passe sur ce monde pourri. Kenny est morte depuis une dizaine d'années. Darker souffre toujours atrocement de la perte de son amoureuse. On le force à embarquer sur un vaisseau qui partira pour les étoiles, vers une nouvelle Terre...
Sa vie est allongée. Et malgré les décennies qui passent, il souffre toujours atrocement de la mort de son amour. Darker aurait tant aimé partager sa vie à bord du Drift avec Kenny, mais c'est impossible. Sa vie avec elle qu'ils voulaient éternelle, se résume à une toute petite petite partie de sa vie…
Eloigné de Kenny d'un point de vu physique, temporel, mémoriel, Darker souffre toujours autant. Impossible de ne pas compatir à son immense peine. Pour moi, il a un avant et un après Drift. Ensuite, plus rien ne sera pareil. Ce livre continuera de me hanter tel le souvenir de Kenny dans l'esprit de Darker.
Pour ce qui est du reste, une histoire pas trop complexe mais pas simpliste non plus, bien équilibrée. le style de l'auteur, Thierry di Rollo, toujours aussi beau. Les aspects space opera sont plutôt réussis. Juste la toute dernière phrase, en trop, d'après moi.
Par la puissance émotionnelle qu'il suscite, ce livre sera, je l'espère, un classique de la science-fiction française.