Et de quatre ! Harry Erskine est décidément maudit. Celui qui n'était à la base qu'un escroc en divination voit sans cesse sa vie gâchée par l'esprit d'un homme-médecine dont la colère et le désir de vengeance ne cesse d'exprimer. Après un petit passage via une nouvelle (Spirit Jump) ou notre héros affrontait à nouveau le faiseur de prodiges qui s'en prenait à sa gamine, on le retrouve cette fois-ci seul, dans un appart' minable à lire les cartes pour des vieilles bourgeoises dont le pire soucis et de savoir si leur mari va découvrir qu'elles ont un amant. Ouais, à la porte la relation avec Karen, à peine évoquée comme foireuse, et encore moins de détails sur la petite. Harry est seul, fait son business, et va à nouveau sauver les descendants des colons. Cette fois, c'est une histoire de vampires roumains qui propagent leur espèce en contaminant le tout New-York, alias la ville qui subit le plus de phénomènes paranormaux que n'importe quel bled dans n'importe quel histoire. Et Harry va faire équipe avec un ancien militaire dur à cuire et une plantureuse spécialiste en suceurs de sang. Le rapport avec Misquamacus, je le laisse découvrir aux lecteurs, mais il est bien là et vient nous sauter à la figure une fois l'intrigue bien amorcée.


On retrouve ce mélange de fantastique à base de communication avec les esprits et rites séculaires pour invoquer des dieux connus de personnes, mais avec une touche de folklore roumain, avec ces morts-vivants aux pouvoirs déroutants. Masterton rempli de son cahier des charges avec son lot de séquences d'actions mouvementées, de luttes pour la survie, de descriptions gores et repoussantes, et de montées de tensions étouffantes. Le rythme est plus élevé que sur les précédents tomes, avec très peu de temps mort. On découvre aussi une touche d'humour bien plus présente, par l'intermédiaire de son héros. Le premier chapitre où il apparait est l'occasion de rire un bon coup via les descriptions de ses pensées toujours très imagées. Il ne cessera de divaguer mentalement même dans les situations les plus impromptues.


Ce tome 4 passerait presque pour une aventure exotique d'Harry Erskine, et on voit que l'auteur aimerait développer sur le personnage tout en changeant un peu d'ennemi. Ce qu'il fait un temps, avant de nous rappeler qu'on est dans la saga du Manitou. Cela dit, on est moins plongé dans le trip amérindiens et tout le toutim qui va avec. Mais l'historie reste intéressante, malgré sa conclusion expéditive. Un tome un peu plus faiblard que ses prédécesseurs, mais regorgeant néanmoins de qualité.


Allez hop, la suite.

auty
7
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le 9 mai 2015

Critique lue 170 fois

auty

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