« Ecstasy » est un roman très noir.
Les sexe y est très présent mais sur une forme malsaine, déviée, cérébrale, le dominant jouissant du moment ou il parvient à « casser » la volonté de sa victime et de la honte qu’il provoque chez elle.
La drogue est encore plus largement présente dans ce livre ou tous les personnages sont pratiquement en permanence défoncés soit à la cocaïne soit à l’ecstasy.
On ressort de cette lecture l’estomac plutôt retourné en se demandant le pourquoi de cette quête d’absolu nihiliste.
A mon sens le héros qui se découvre donc un penchant masochiste qu’il ne peut contrôler, n’a pas réellement envie de vivre.
Sa vie sociale et affective est prodigieusement vide, sans but suffisamment puissant pou l’ancrer et le préserver de cette attraction.
Inconsciemment il attendait sans doute cela et était prêt à tout quitter pour se lancer dans cette spirale mortelle.
Je vois donc de fortes tendances suicidaires enfouies dans l’inconscient de Miyashita , tendances se révélant d’une manière détournées par son addiction à cette configuration infernale pour lui.
Pour moi « Ecstasy » n’a finalement rien à voir avec la dérive d’une société japonaise, c’est juste la dérive d’un individu comme il pourrait y en avoir dans chaque métropole mondiale.
Ce livre, trop explicite en sexe et drogue m’a plutôt rebuté.
Je préfère mille fois l’érotisme suggéré, morbide et raffiné d’un Mishima.
Critique complète :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/01/ecstasy-murakami-ryu.html