C'est par le biais de son personnage d'Eileen que l'auteur s'adresse au lecteur. Procédé des plus classiques visant à créer une certaine osmose entre les deux (personnage et lecteur). Encore faut-il que cela prenne. Eileen m'a laissé non pas de glace, mais sans grande réaction. Je l'ai trouvé un peu fade et assez commune au final. Et puis, au fil des pages, j'ai même fini par la prendre presque en grippe. Je ne suis pas parvenue à éprouver la moindre empathie envers sa personne.
Alors oui, la vie n'a pas toujours été tendre avec elle, ni même les gens qu'elle a pu côtoyer. Elle n'avait pas beaucoup de bonnes cartes dans son jeu, mais voilà, je crois que son caractère ne m'a pas plu. J'aurai pu avoir envie de la secouer, mais même pas.
Je crois sincèrement qu'avec les protagonistes des romans, c'est comme dans la vie. Il y a des rencontres qui donnent naissance à des relations durables, voir fantastiques et d'autres qui en restent au stade de la courtoisie polie.
L'écriture n'est pas désagréable et on avale les pages aisément. Rien à redire sur ce point. L'ouvrage est bon, le sujet pas inintéressant et les personnages, tous bien là où ils doivent être. Peut-être trop. Je n'ai été assez surprise ou bousculée dans ma lecture. C'est sans doute cela qui explique ma tiédeur.
Et pourtant certains passages sont disons-le un peu bruts de décoffrage pour nous faire réagir, mais cela n'a pas pris. J'en suis la première déçue, mais je gage que d'autres lecteurs vont trouver là une lecture qui va les émouvoir.