Voici maintenant le Balzac cruel, fantasque et gothique. Une courte nouvelle qui débute comme une chronique de la guerre napoléonienne d'Espagne, dans un contexte qui change de la Comédie parisienne de l'auteur, et qui finit dans un délire d'une violence physique et psychologique que ne renieraient pas les scénaristes les plus dépravés de Game of Thrones.
C'est bref et intense comme le craquement du tonnerre une nuit de beuverie, où l’œil décati s'ouvre un instant pour s'abreuver d'une lumière déjà morte, avant de replonger dans le cauchemar moite du sommeil alcoolisé.
Bien sûr, la violence est outrée, les sentiments plus grands que nature, mais Dieu ce que ça secoue, étonne, révulse ! Tout le contraire de la lecture pachydermique que m'avaient promis mes professeurs de français.
Et rien que pour ça, ça vaut le coup.