Quand on parle des Etats - Unis, la dernière chose auquel on peut penser est bien la vie de sa communauté d'origine norvégienne, tout au long des XXème et XXIème siècles. Et pourtant c'est réellement ce qui va servir de toile de fond au roman (l'auteur étant elle même de cette origine)
Mais le roman aborde de nombreux autres thèmes en filigrane comme les relations familiales et le deuil d'un proche, les attentats du 11 Septembre 2001, la psychanalyse entourées de sa déontologie propre ; mais aussi des points plus précis tels que le conflit d'intérêt entre héritage et droit à l'image, la figure classique du père absent. On y pose aussi quelques raisonnements philosophiques.
Cependant, c'est avant tout un roman en partie autobiographique, car Siri Hustvedt aurait utilisé des passages descriptifs du journal de son propre père. Chacun des écrits de l'auteur est d'ailleurs traduit dans 16 langues différentes du monde entier
Certes ça n'est pas de la grande littérature à la Voltaire ou Marivaux, où l'on pouvait trouver 12 effets de style toutes les 3 lignes. Mais c'est justement pour cette raison que " Elégie pour un américain " est un roman brillamment écrit, sans aucun artifice de langage. C'est là qu'on se dit que les situations décrites dans le livre pourraient arriver à n'importe quelle famille, partout dans le monde
Bien évidemment, je le conseille à tous ceux qui veulent lire d'autres romans américains que ceux des classiques auteurs contemporains Stephen King ou Harlan Coben