Un histoire qui commence avec une perte de poids sans explication ni justification. Il n'y en aura d'ailleurs jamais tout au long du récit, ce qui est quand même énorme en soi : dans la peau sur les os, au moins, c'est un sort jeté qui est responsable du sort du héros. Un problème de caca de chien sur la pelouse. Un aspect militant tellement grossier et manichéen qu'il en est ridicule, et s'il y a bien quelque chose de lourd dans cette histoire, c'est bien ça. L'histoire elle-même est tellement simpliste qu'elle pourrait se résumer en trois à quatre lignes. Une course à pied qui change miraculeusement l'histoire. Des personnages simplistes, vides et caricaturaux, ce qui est un comble pour cet auteur. Une fin cucul la praline et bâclée. Toute l'histoire donne l'impression de bâclage, d'ailleurs.
Il y a trois romans de SK que je n'aime vraiment pas, Désolation, Sleeping beauties et Elevation, les deux derniers pour ce côté "édifiant" caricatural. Par rapport à Sleeping beauties, Elevation a au moins un mérite, s'il est aussi mauvais, au moins est-il court, et au format poche. On a moins de regrets, et ça prendra moins de place planqué dans un tiroir. Ou dans une poubelle.
Elévation, c'est un peu l'équivalent d'un tweet, d'un post édifiant sur Linkedin ou d'un powerpoint édifiant (éventuellement avec des chatons), mais en format roman. Il manque presque "Partage si tu es d'accord" en explicit.
Je crois qu'il faudrait que Stephen King arrête de jouer les dames patronnesses et qu'il recommence à écrire des histoires. Il sait faire. Mais cet espèce de militantisme douceâtre, manichéen et caricatural, c'est vraiment un gâchis de son talent.

Jean-LucL
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le 23 juin 2020

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