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Éloge de l'énergie vagabonde
Fiche technique
Auteur :
Sylvain TessonGenre : Vie pratiqueDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 2006Éditeurs :
Pocket, EquateursISBN : 9782849900550, 9782266178747, 9782266178747Résumé : J'irai de l'Aral à la Caspienne.Je gagnerai l'Azerbaïdjan à bord d'un ferry. De Bakou, je cheminerai vers la Turquie par la Géorgie. A pied, à vélo, je ne le sais pas encore, mais loyalement, sans propulsion motorisée. Au bout de ma route, j'aurai relié trois mers, abattant le même trajet que celui d'une larme d'or noir de la haute Asie convoyée à travers steppes et monts pour que le monde poursuive sa marche folle. Profitant de cette traversée de terres à hautes valeurs pétrolifère, je consacrerai mon temps d'avancée solitaire à réfléchir au mystère de l'énergie.celle que nous extrayons des strates de la géologie mais aussi celle qui attend son heure au plus profond de nous. Pétrole et force vitale procèdent du même principe : l'être humain recèle un gisement d'énergie que des forages propices peuvent faire jaillir. Pourquoi nos ressorts nous poussent-ils à l'agitation au lieu de nous convertir à la sagesse zen ?Sylvain Tesson est notamment l'auteur, aux Editions des Equateurs, de Petit Traité sur l'immensité du monde.Extrait du livre :OustiourtUne piste entaille le plateau de l'Oustiourt et longe le chemin de fer construit par les Russes à la fin du XIXe siècle pendant la conquête de l'Asie centrale. Le long de la voie ferrée un aqueduc approvisionne les stations de maintenance. Parallèlement, sur le côté nord, un pipeline à quatre tubes convoie le gaz turkmène et ouzbek vers l'Europe via la Russie. Plantés tous les cent mètres, les poteaux d'une ligne électrique. L'eau, le train, le gaz, la piste, le jus : cinq droites parallèles tracées sur l'ancien chemin chamelier qui reliait Astrakhan aux plaines du Khorezm. Cinq balafres rectilignes appellent à s'engouffrer vers l'horizon. Les chameaux de la soie souffraient autrefois là où le train siffle. J'ai dix-huit litres d'eau accrochés à mon vélo. De quoi tenir en