Je viens de relire pour la énième fois ce bouquin qui m'a définitivement empreint de toute sa lucidité. Une centaine de pages qui ôtent à la frontière entre réalisme et cynisme sa nature clivante, créant les contours d'un nouvel "-isme" qui mériterait toute ma piété. Cette oeuvre d'une vie dont la richesse insondable ne permet aucune appropriation. Chaque fin de chapitre ampute à ma parole davantage de syllabes, et je me retrouve confronté à cette terrible vérité que seule la Mort se charge habituellement d'annoncer à l'aube du trépas. J'ai ce sentiment d'émerveillement et d'amertume que le découvreur éprouve face à un trésor si vaste qu'il doit être laissé sur place. Une fortune dormante qu'aucune carte ne daigne indiquer. Si seulement les boussoles pouvaient hurler ...