Éloge des vertus minuscules

Résumé : Assez bien, pas si mal, moyen, médiocre - quelques termes jetés à la hâte peuvent parfois réduire la complexité d'une vie. C'est pourtant le « assez-bien » qui peut nous délivrer d'un moi si souvent hanté par le jugement de l'autre : la médiocrité dorée (Horace), le juste milieu (Aristote), ou la décence ordinaire (Orwell). Cet « assez-bien » n'a rien en commun avec cette médiocrité passive et répétitive qu'abominait Flaubert. Il n'exprime ni complaisance ni manque d'ambition. Il sollicite au contraire une ambition singulière, un regard intrépide sur les qualités cachées de l'autre. Marina van Zuylen nous raconte comment Spinoza et Tchékhov, Lévinas et George Eliot, Schopenhauer et Proust, nous apprennent à regarder le succès autrement, à nous défaire de notre phobie du pas-assez-bien.