Éloge du repos par grandpa
Je ne connaissais Morand que de nom et j'aurais du me renseigner un poil mieux avant d'attaquer ce petit livre. Naïf comme je suis, j'ai pris le titre au premier degré et croyais vraiment que ce livre allait faire une quelconque apogée du repos, de la paresse. C'est en fait tout le contraire.
Le livre est écrit en 37, au lendemain du Front Populaire et de leurs fameux congés payés. Morand se demande alors comment la société va t-elle s'accoutumer de ce nouveau temps libéré (à défaut d'être du temps libre ...). Pour lui, ça ne fait aucun doute, l'oisiveté va gagner les esprits et les hommes se reposeront sur leurs acquis. On assiste en réalité à un petit réquisitoire, pas bien méchant, contre toute forme de non-travail. Car pour Morand, le travail prime et conduit au développement de nos sociétés.
Bien que je ne partage pas du tout les idées développées, l'ouvrage à l'avantage d'être remarquablement bien écrit. Le style y est académique (le monsieur était tout de même académicien et fréquentait les milieux mondains de l'époque), propre ... tout en restant captivant. Et je crois bien que sans cette écriture j'aurais vite lâché l'affaire.
Un livre qui distrait mais pas indispensable du tout.