Étrangement, le livre qui m'a fait aimer Hemingway.
J'ai lu Pour qui sonne le glas pour son statut de classique. J'en ai un bon souvenir aujourd'hui, mais je me rappelle ne pas avoir pris de plaisir à le lire. Le deuxième Hemingway que j'ai lu, Le soleil se lève aussi, m'a laissé l'impression d'un machiste antisémite. C'était peut-être l'époque qui voulait ça.
J'ai chois En avoir ou pas pour le titre, mais surtout parce qu'il n'y avait rien d'autre sur les étagères de la librairie. Un choix par défaut, avant de me tailler. Je l'ai refermé deux jours plus tard en pensant que l'ancien moi devrait avoir honte de ne pas avoir admiré Ernest dès le début.
Je l'ai lu entre deux exemplaires du Monde et des bières (dont le tarif imbattable en Italie compensait le luxe qui consiste à lire son journal hors de ses forntières) grand format, hésitant à prendre part à n'importe quelle activité qui m'en éloignerait plus de quelques heures, mais toujours la peur au ventre : qu'est-ce que je ferais, une fois le livre terminé ? Je me pose toujours la question, un ti punch à la main, me remémorant que, parait-il, Hemingway ne mettait jamais de sucre dans son rhum, ce qui n'a strictement aucune importance.
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