Entre chien et loup
Fiche technique
Auteur :
Isaac BabelGenre : ThéâtreDate de publication (France) : Langue d'origine : RusseTraducteurs :
Koukou Chanska, François Marié, Adèle BlochParution France : mars 1970Éditeurs :
Gallimard, NRFRésumé : 'Entre chien et loup', écrit en 1927, fut créé peu après avec succès au Théâtre d'art de Moscou. L'action se déroule dans les milieux juifs d'avant la révolution, dans la banlieue d'Odessa. Mendel Krik, riche propriétaire d'une entreprise de transports, en est le personnage central. Figure auguste et tyrannique du Père, chef de tribu respecté de toute la communauté juive, Mendel, à soixante-deux ans, conçoit de refaire sa vie. Il veut vendre l'entreprise et partir avec une très jeune femme, Maroussia, dont il est l'amant. Les deux fils décident d'y mettre bon ordre. Roué de coups, séquestré, abruti, soumis, Mendel sera pour finir présenté par les deux frères à la communauté réunie, en une cérémonie où la « succession » opérée recevra la bénédiction du rabbin. D'une toute autre inspiration, 'Marie', écrite en 1934, publiée en 1935, fut si mal accueillie par la critique, que le théâtre qui devait représenter cette pièce en abandonna les répétitions. Elle fut redécouverte et représentée dans plusieurs pays (Italie, Tchécoslovaquie notamment) dans les années 60. L'action se déroule à Petrograd en 1920, alors que les bolcheviks au pouvoir ont à défendre la révolution aussi bien aux frontières que contre la spéculation à l'intérieur. Les personnages sont un ci-devant général, nullement ennemi des bolcheviks, et ses deux filles. L'une d'elles, Lioudmila, tente de vivre une vie brillante et frivole en plein « communisme de guerre » - ce qui la conduit à frayer avec une bande de spéculateurs, dont le juif Dymschitz est le « cerveau ». La seconde fille, engagée dans l'armée rouge, se retrouve avec son unité à la frontière de Pologne, et n'apparaîtra jamais sur scène. Une querelle entre les trafiquants provoque l'arrestation de Lioudmila, la mort du général. On a reproché à Babel, en 1934, l'intérêt qu'il portait à une humanité « dépassée ». Le lecteur d'aujourd'hui sera plutôt touché par la probité avec laquelle Babel tente d'en décrire le drame que peut être la révolution pour ceux qui ne font que la subir, qu'ils en soient les sympathisants « déclassés » ou les parasites cyniques.