"Qui es-tu ? Qui es-tu ? Qui es-tu ?"
"Quand on observe les flocons qui passent en un point, l'ennui nous submerge, mais quand on suit un flocon, un seul, depuis tout là-haut, quand on suit sa voltige, c'est l'aventure, c'est l'ivresse." Timothée de Fombelle, Vango, page 331.
C'est une plongée dans l'atmosphère électrique et tendue des années 1934-1936 que nous propose ici l'auteur. Vango Romano, né en 1918, ne sait pas qui il est. D'où vient-il, quelle est son histoire ? D'île en île, de fuites en poursuites, de séparations en rencontres, de joies en peurs, Vango va devoir découvrir "sa vérité".
Cela faisait quelque temps que je n'avais pas été si satisfaite à la fin d'une de mes lectures. Que je ne m'étais pas laissée autant prendre à l'aventure qui m'attendait entre les pages. Vango est un voyage, un voyage dans le temps, un voyage à travers l'Histoire, à travers le monde. Une plongée au coeur du destin d'un héros attachant, étonnant et romanesque et d'une galerie de personnages tous plus intéressants et aboutis les uns que les autres. Je suis passée de découverte en découverte. Si il m'a fallu quelques chapitres pour vraiment entrer dans la fresque, une fois fait, difficile de s'en détacher. Et c'est avec un vrai bonheur que j'ai découvert qu'une suite était prévue.
Timothée de Fombelle rejoint définitivement Pierre Bottero et Jean-Claude Mourlevat dans mes auteurs contemporains français préférés. Et Vango fait partie de ces livres étiquetés "jeunesse" que bien des adultes devraient lire, au même rang qu'un Combat d'hiver, par exemple.