Entretiens sur la fin des temps
Fiche technique
Auteurs :
Jean Delumeau, Stephen Jay Gould, Umberto Eco, Jean-Claude CarrièreGenre : EntretienDate de publication (France) : 1998Langue d'origine : FrançaisParution France : 4 novembre 1998Éditeur :
FayardISBN : 9782213602660, 9782213602660, 9782702824023Résumé : Quoi de plus naturel que de saisir l'occasion d'une fin de millénaire pour demander à des auteurs ayant, à des titres divers, réfléchi sur le temps, de visiter l'avenir avec le recul du passé ? Catherine David, Frédéric Lenoir et Jean-Philippe de Tonac, journalistes et écrivains, ont ainsi fait appel à quatre témoins, interviewés à tour de rôle, puis invités à conclure brièvement après avoir pris connaissance de la réponse des trois autres. Cela donne un livre à quatre voix s'exprimant dans des registres fort différents, mais qui convergent sur quelques points essentiels. En particulier, tous soulignent le caractère arbitraire du découpage du temps en millénaires et le mysticisme inhérent à toute association entre l'échéance de l'an 2000 et l'avènement d'une ère nouvelle porteuse de désespoir ou de sérénité. L'immense culture à géométrie variable, notamment historique, de ces témoins, permet de mieux comprendre la récurrence des tentations millénaristes qui s'exacerbent au tournant d'un millénaire, tout en faisant la part de ce qui est dû aux mythes de l'histoire construite (peur de l'an mil) ou de l'amplification des médias (crainte de l'an 2000). Mais, au-delà du prétexte de l'an 2000, on peut savourer les quatre textes comme autant de figures libres sur le fil du temps, du temps cosmique aux temps historiques, du temps de l'Apocalypse au temps de l'ordinateur (du big bang au big bug !) en passant par la quête de Proust, les montres molles de Dali ou les temps cycliques des Grecs et des orientaux. Quant au temps à venir, à l'échelle qui nous préoccupe au premier chef, tous s'accordent, tout en restant prudemment optimistes, que la question écologique est celle qui requiert le plus une nouvelle capacité à dépasser la myopie du court terme dans nos organisations politiques et sociales.