Eros et les chiens

Résumé : Lawrence pornographe, Lawrence obsédé sexuel ont fait leur temps. En cette querelle, l'auteur de « l'Amant de Lady Chatterley » s'était lui-même rendu justice en écrivant, à la fin de sa vie, nombre de textes parlant avec courage des humus dédaignés de l'âme, de la création artistique qui doit en naître, et des censures qu'ils supposent en cette société où Eros est pollué et livré aux chiens. Qu'à l'instar de l'avant-garde psychanalytique il découvre dans nos tabous le germe des politiques exterminatrices qui naissent simultanément, qu'il nous parle de la vraie morale du créateur ou des complicités de « l'esprit de masturbation » et du capitalisme, qu'il consacre enfin l'un de ses plus beaux textes à ce qui fut appelé, depuis, « l'échec de Cézanne », D.H. Lawrence reste le sourcier sans équivalent des formes les plus imprévues d'une vie profuse que nous n'avons toujours pas appris à saisir.