J'ai marché dans du Musso
J'ai mis le pied dans un Musso. Pas par inadvertance, non non, mais d'un naturel intrépide j'ai voulu vérifier si c'était aussi mauvais que je l'avais entendu dire par des jaloux des chiffres de vente vertigineux atteints par les produits littéraires de ce genre.
J'avais un a priori favorable car, me doutant que je ne serais pas renversé par le style de cet écrivain, j'espérai trouver un bon raconteur d'histoires.
Hélas, même si on accepte le postulat fantastique de ce roman, on est bien vite obligé de constater le manque de rigueur du narrateur.
Rien ne tient la route dans cette histoire. Le « messager » donne au héro deux exemples de son pouvoir prédictif sans que son rôle d'accompagnateur n'apparaisse en quoique ce soit utile ou même humaniste (je le trouve même un peu pervers ce personnage).
Mais le plus étonnant est que Nathan (le héro) ne pose JAMAIS la question qui brûle tout de suite les lèvres et qui n'est pas « Et après ? » mais « Quand ? » (Puisque le l'heure précise de la mort du jeune suicidaire est connue avec précision par le docteur farceur).
Ensuite c'est un interminable enchaînement de situations illogiques, avec des réactions incongrues des différents protagonistes comme par exemple quand Nathan confie se fille au docteur, un quasi inconnu, pour qu'il la ramène à New York depuis San Diego, ce que la petite accepte avec enthousiasme, et que l'ex-épouse mise devant le fait accompli n'y trouve rien à redire... ben voyons ! Elle se dira juste plus tard, contre l'évidence, « mais je crois qu'il ne m'aime plus !»
Ensuite je me suis à plusieurs reprise fait la réflexion que la traduction laissait parfois à désirer réalisant ensuite que l'auteur étant français il devait alors avoir quelques lacunes de vocabulaire. Par exemple quand une voiture perd une jante, elle ne roule pas sur trois roues comme si de rien n'était ! Que M Musso ne connaisse rien quant au fonctionnement d'une automobile, soit, mais il devrait alors, soit éviter le sujet soit se documenter un minimum.
Ce truc ressemble étrangement à un synopsis bâclé, destiné à Hollywood puisque tout se passe aux « States » mais en aucun cas ça n'appartient à la littérature. C'est un très mauvais mélo pseudo fantastique avec des protagonistes idiots.
2 parce que c'est un tout petit peu moins insupportable que « Le symbole perdu » de Dan Brown.