Et chaque fois mourir un peu Livre 1 Blast de Karine Giebel, présentationUne bombe explose et trois blast surviennent.Juillet 1992, au Kenya, Grégory est sur place depuis 2 mois. Il affronte les blessés.Avis Et chaque fois mourir un peu Livre 1 Blast de Karine GiebelLe dernier Karine Giebel est sorti et on court pour le lire. Dans ce dernier roman et premier Livre de sa série, la romancière s’attache à nous raconter la vie d’un infirmier volontaire, pour la Croix Rouge Internationale, dont les missions se déroulent partout dans le monde, pour venir en aide à tous ceux qui subissent la guerre. Mais avec Karine Giebel, il n’y a pas que ça.Et chaque fois mourir un peu.En effet, Grégory ne peut pas rester longtemps chez lui. Il tourne vite en rond, il est sujet aux cauchemars, aux voix qu’il a entendus et se rappelle tout ce qu’il a vu avec une acuité exacte. Et ce n’est pas l’amour que lui porte Séverine et Charlène qui le font abdiquer. Il a essayé mais très vite, il était comme un lion en cage. Toutes les régions du monde où il y a la guerre, où les bombes éclatent, où la terre tremble provoquant de puissants séismes. Toutes les régions du monde où des humains en tuent d’autres et de la plus horrible des façons. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants. Les femmes subissent les viols, des mutilations atroces. Les enfants voient également le pire et à des très jeunes âges. Ce sont des populations qui perdent tous leurs biens, mais aussi des êtres chers, ils sont déplacés. La Croix Rouge fait son travail, soigne, apporte de médicaments et le nécessaire pour tenter de survivre. Dans ce chaos, Grégory, infirmier, et très souvent en mission avec son ami, Paul, chirurgien, doit prendre des décisions, qui sauver et qui ne peut pas sauver. Un dilemme affreux pour cet homme dont son métier d’infirmier est un sacerdoce. Malgré ces prises de décision, il arrivera à en sauver certains, nouera des contacts et suivra quelqu’uns de ceux qu’il a pu sauver.Mais un drame se produit et le plonge encore plus dans la douleur. Et chaque fois mourir un peu. Ce sera très long, très difficile, le travail le sauvera et également la rencontre d’une femme et de son fils. Une nouvelle mission pour lui, les sauver. Mais Anton en a trop vu. Il a en lui une souffrance et une colère qui sont prêtes à exploser à chaque instant. Une culpabilité trop importante qui lui donne envie de mourir. Et malgré tous les efforts de Grégory, le lecteur a l’impression que rien ne peut le sauver. Pour sauver quelques personnes, Grégory va aller en l’encontre de toutes les règles de sécurité de la Croix Rouge Internationale.Dans ce roman, quelques chapitres en italique où un homme (Grégory ?) est enfermé dans ce qui semble être un cercueil. Il a froid, peur, veut mourir et il parle à celle qu’il aime. De temps en temps, ce cercueil est ouvert, on lui donne à manger et à boire. Mais il sait qu’il ne va pas durer longtemps.Après le magnifique et bouleversant Glen Affric, qui reste encore dans tous les coeurs et les mémoires, il est difficile de juger ce roman. Le registre est amplement différent avec une tension moins importante, pour ma part. Quoi qu’il en soit, comme tous les romans de Karine Giebel, il se dévore du début à la fin, sans lâcher prise. Des drames à chaque page, et par deux fois, j’ai eu l’impression qu’un drame encore plus important arrivait. Dans tous ces drames, deux-trois blagues de Paul, l’ami de Grégory, prêtent à sourire. Je suis Karine Giebel sur les réseaux et elle avait indiqué qu’il lui avait fallu du temps pour lâcher prise après Glen Affric. Je pense qu’avec celui-ci, cela sera pareil car le thème est très fort, d’actualité et il plonge au plus profond de chaque être. Un roman très psychologique qui montre ce qui peut détruire chaque être humain. Certains arrivent éventuellement à s’en sortir, mais ce n’est pas sans risques pour la santé mentale. D’autres sont détruits encore plus et leur seul espoir serait de mettre fin à leurs jours. Très prenant, mais pas un coup de coeur.On retrouvera très vite Karine Giebel pour le livre 2 de Et chaque fois mourir un peu puisqu’elle nous donne rendez-vous à l’automne 2024.  De 1992 à 2010, soit 18 ans, le lecteur a suivi l’évolution de Grégory, en proie  aux angoisses, à la colère, aux tourments.

Angélita
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le 6 avr. 2024

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