Nick Cave, reconnu comme un grand musicien, chanteur, compositeur et poète (principalement dans le domaine musical) (enfin pas moi en tout cas.. ) est acteurs, il apparaît entre autre dans Johnny Suéde, L'assassinat de Jesse James, ou dans Ghosts of the civil dead, film pour lequel il écrivit le scénario, de même pour The proposition du même Hillicoat, mais, en plus de ça il c'est à plusieurs reprise attaqué au domaine litteraire et à l'écriture de roman, le plus récent étant le fabuleux : Death of Bunny Munro. Ainsi, après avoir adorer ce dernier, je décide donc de me procurer sa première œuvre littéraire, intitulé : And the Ass saw the Angel, traduit pas : Et l'âne vit l'ange, pour sa version Française, qui s'avère quasiment introuvable de nos jours, j'ai eu un mal fou a me la dégoter, mais j'ai fini pas la trouver...
...En août dernier, et donc, 4 mois plus tard, je l'ai enfin fini (oui je me fais honte, mais je l'ai recommencé en janvier en fait... ) et j'ai découvert une œuvre encore plus prenante et intéressante que Bunny Munro, déjà excellent.
Le livre commence par la naissance d'Euchrid (le personne principal) qui, assiste, à peine une journée après sa naissance à la mort de son frère jumeau, qui, comme lui, est enfermé au fond d'un garage dans une caisse en bois. La suite du livre raconte donc l'histoire d'Euchrid dans un village paumé au fond du trou du cul du monde, ou une communauté y vit en marge de la société, tourner vers l'agriculture et la religion, un village pourris depuis 10ans par une pluie incessante, qui détruit toutes les récoltes, ainsi que les paysages et la ville en elle même..
Le livre nous met directement dans l'ambiance, car, à l'instar de Bunny Munro, on sait (sans savoir comment) dés le début que le personnage principal mourra sur la fin, ainsi on suit cette descente au enfer d'un enfant presque surdoué, si ce n'est autiste, vivant dans une famille merdique, au sein d'un village merdique..
Et l'âne vit l'ange est un drame, sur fond religieux extrêmement intéressant, je ne me permettrais pas de dire que c'est de la grande littérature, n'ayant que peu de connaissance dans le domaine, mais pourquoi pas, car c'est vraiment bien écrit, malgré des phrases parfois un peu longue, très prenant du début à la fin, assez familier dans le traitement, car, la plupart du temps c'est Euchrid, jeune homme (d'à peine 18ans, ceci ne nous est pas indiqué) qui nous raconte son histoire.
Alors oui, ce livre a son lot d'insulte, de vulgarité qui peu vite rebuté, ainsi que la façon dont Nick Cave a de décrire la pauvreté, la saleté, pour être franc, la merde, et pourtant on a du mal a s'arrêter, on lit, et on lit, s'enfonçant de plus en plus dans un dégout pour ces personnages, ces décors, cet univers infecte qui nous est décrit, et, malgré tout, l'émotion arrive d'elle même, on s'attache à cet Euchrid, qui au départ n'a rien d'attachant.. et on fini par vivre la troisième partie du bouquin avec lui, défendant même sa cause "divine" qui s'avère horrible.
Le livre est sévèrement religieux, enfin plutôt ses personnages reclus, qui se tourne vers cela pour survivre, ce qui fait de ce livre une forme de critique, religieuse et politique d'une Amérique profonde renfermer sur elle même..
(bref, c'est mon analyse d'inculte littéraire et de jeune homme de 19ans, j'aurai peut être une autre approche dans 20ans, mais bon... )
Un livre qui peut rebuté, peu connu, mais a découvrir, je vous le conseil, que vous aimiez, ou détestez, et puis je vous conseil aussi tout ce qui sort de la bouche, des mains, et du coeur de Nick Cave, grand auteur et artiste contemporain...
Ps : et puis il n'y a pas a dire (même si ça reste mon avis encore une fois) la couverture de ce livre est tout simplement magnifique...
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