Après avoir réécrit la même thèse sur l’hybridation culturelle, sociale et économique du libéralisme, Jean-Claude Michéa se lance dans une réflexion décroissante et une critique acerbe des "citadins", qui visiblement sont responsables de tout pour l'éternité.
Il m'a semblé que ce livre est moins structuré et plus dispersé que ses précédents. On pourrait même se demander s’il n’a pas cherché à saisir une opportunité financière, compte tenu de la situation économique de la ruralité qu’il évoque souvent. Le format "je publie le verbatim d'un entretien que j'annote, avant d'annoter les notes" est un poil difficile à digérer dans la forme, même si comme d'habitude avec Michéa, on en a pour notre pognon. Les recommandations qu'il fait, parfois plusieurs par page, sont très utiles.
Petit mention spéciale : la violence et l’insécurité grandissantes en France seraient liées essentiellement à l’expansion des TGV et du libéralisme. Est-ce qu'on est bien sûr de ça... Quelques sujets sont soigneusement évités, mais bon en allant s'exiler dans la ruralité la plus extrême, c'est compréhensible d'être parfois moins pertinent sur les problèmes du reste du monde.