Fiche technique

Auteur :

António Lobo Antunes
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : 1983Langue d'origine : Portugais

Traducteurs :

Geneviève Leibrich, Pierre Léglise-Costa
Parution France : octobre 2008

Éditeur :

Métailié
ISBN : 9782226029393, 9782864242871, 9789722007191

Résumé : Dix ans après leur participation aux guerres coloniales, quatre hommes se retrouvent lors d'un dîner d'anciens combattants: quatre grades différents (un simple soldat, un officier des transmissions, un sous-colonel et un lieutenant-colonel), quatre milieux différents et quatre destins différents. Ce qu'ils partagent c'est une certaine éducation, certaines illusions et beaucoup de désillusions. Le soldat se retrouve seul à Lisbonne après la guerre. Il voit sa sœur s'enfoncer dans la misère comme tout le laissait prévoir. Trouvant du travail auprès d'un oncle, il vit alors de combines et de prostitution. Pourtant, au fond, il a gardé ses idéaux, ceux de ses ancêtres: se marier à l'église avec un bon gâteau, avoir une vie rangée... Il pense trouver l'amour avant de se faire avoir par une femme trop moderne, trop indépendante, engagée politiquement. Il finit dans les bras d'une gardienne d'immeuble. L'officier des transmissions, très engagé politiquement, compte bien sur la révolution pour imposer la dictature du prolétariat. Il comprend très vite que cette révolution n'a aucune chance d'aboutir: les idées ne vont pas changer le monde, qui d'ailleurs n'a pas vraiment l'envie de changer. Ceux qui détenaient le pouvoir avant la révolution reprennent leur place progressivement. Le sous-colonel, issu d'un milieu modeste, qui lui fait honte, pense échapper à son destin en épousant une fille de la haute bourgeoisie. Il découvre un monde fait d'apparences qu'il faut à tout prix préserver: sa femme le trompe avec une autre femme mais c'est lui que l'on met dehors pour éviter le scandale. Il décide alors de séduire une jeune femme de son milieu, une naine, qui, selon lui n'aura pas le courage de le quitter. Le lieutenant-colonel perd sa femme à la fin de la guerre. La vie perd tout son sens. Il semble se laisser porter par les événements. Les femmes défilent sans qu'il ne s'attache jamais. Si autour de lui, on attache de l'importance à son grade et la position sociale que cela lui confère, lui n'y voit qu'une mascarade.