Joe Hill, un nom à surveiller de très près dès à présent, car il s'est déjà fait un nom dans le monde de la littérature. Et bien au delà, car comme son père il semble très prolifique: deux romans, un recueil de nouvelles (ui fait l'objet de ma critique aujourd'hui), une vingtaine de nouvelles et histoires courtes, deux one-shot comics et deux autres en cours de publication sans compter ses collaborations avec son père dans des nouvelles et des comics.

Son père vous dira sans doute quelque chose car il n'est autre que Stephen King himself! Et autant dire qu'après la lecture de ce recueil de nouvelles je peux affirmer que Joe tient énormément de son père. Et pourtant, il arrive à affirmer son propre style et dépasserait presque le talent de son paternel en matière d'histoires courtes.

Joe Hill aime l'horreur, c'est son genre de prédilection et ce sont les nouvelles les plus puissantes de ce recueil. Elles mettent mal à l'aise, comme le personnage principal de la première histoire 'Best New Horror', elles frôlent le style de Kafka dans 'You will hear the locust sing', ou nous font partager l'inquiétude d'un kidnappé confronté à un phénomène étrange dans 'The Black Phone'.

Mais Joe Hill c'est aussi la poésie qui se mêle au surnaturel et nous prend par surprise. Ce recueil est rempli de ces histoires où il n'y a pas forcément de mort sanglante mais où il est question de manifestations surnaturelles. C'est le cas dans '20th century ghosts' où un fantôme inoffensif hante un cinéma sur le point d'être fermé, 'Last Breath' où il est question d'un musée renfermant une collection de derniers souffle de gens célèbres, ou bien 'Dead-wood', la plus courte d'entre toutes où l'auteur se demande si les arbres aussi ont des fantômes.

Beaucoup d'autres nouvelles n'ont rien de surnaturel ou ne vous feront pas peur, ce sont des drames humains et de belles histoires qui valent tout de même le coup d'être lues.

Et puis il y a 'Pop Art', une belle histoire d'amitié, 'The Cape' nouveau venu dans le genre des super-héros à cape, ou bien 'Bobby Conroy Comes Back From The Dead' qui raconte des retrouvailles se déroulant sur le tournage d'un film de zombies de Romero.

Pour résumer, un recueil de nouvelles très bon, qui se lit comme on déguste une boite de chocolat qui n'a pas le petit papier pour nous dire à quel parfum est chacune de ces petites friandises. Et ici le goût est toujours surprenant, et délicieux.
Bing

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