Parce qu'on peut donner plus que sa vie à une cause

Paru en 1937, Faux Passeports de l'écrivain belge Charles Plisnier est un précieux témoignage. Témoignage d'une époque où les idéologies s'affrontaient et où l'engagement pouvait atteindre des niveaux extrêmes.

Le roman est écrit sous la forme de plusieurs récits, chacun présentant de nouveaux personnages. Le narrateur nous guide de récit en récit vers un désenchantement qui finit magistralement avec le personnage de Iegor.

J'ai lu Faux Passeports il y a plus de dix ans mais j'en garde un souvenir très fort. L'écriture était très accessible, s'effaçant derrière ce récit qui m'avait particulièrement emballé. Je me souviens de ce livre comme d'un roman important et marquant. Le récit d'un homme qui a cru et qui a vu ses espoirs s'effondrer face au dogmatisme et face à la nécessité de réussir. Rien qu'à m'en souvenir, j'en ai des frissons au moment d'écrire cette critique.

Je pense que ce roman mériterait d'être largement rediffusé aujourd'hui. Il est un peu à l'engagement pour une cause ce que "1984" est à l'expansion technologique de notre société.