Femmes, corps et révolution
Fiche technique
Auteurs :
Alexandra Kollontaï, Asja Lācis, Rosa Luxemburg, Clara ZetkinGenres : Philosophie, Culture & société, Politique & économieDate de publication (France) : janvier 2024Langue d'origine : FrançaisParution France : janvier 2024Éditeur :
EterotopiaISBN : 9791093250649Résumé : Femmes, corps et révolution rassemble des textes composés par quatre femmes marxistes qui se trouvent à la croisée d’événements historiques déterminants, dans des pays différents. Leurs écrits, qui couvrent les deux premières décennies du XXe siècle, témoignent d’un contexte marqué par les conséquences de la révolution d’Octobre, l’écrasement de la Ligue spartakiste, ainsi que par la possibilité d’un communisme international. En mêlant des textes de statuts divers, parfois de circonstances (comme les lettres, les articles ou les témoignages), parfois programmatiques (comme les brochures, les essais ou les textes de position), le livre rend compte d’enjeux complexes qui se recoupent et s’entremêlent au fil des années et des trajectoires. Y sont alors abordées des questions générales comme celle, centrale, du rôle des femmes dans la société communiste, qui est analysée sous différents angles, que ce soit à travers la revendication du droit de vote (Rosa Luxembourg), une mise en perspective de la fonction productrice des femmes (Clara Zetkin) ou encore l’émancipation d’une forme de vie matrimoniale (Alexandra Kollontaï). En creux émergent également des problématiques plus spécifiques ou plus conjoncturelles : un balayage historique des idéologies amoureuses en Occident, la nécessité d’une pédagogie esthétique prolétarienne (Asja Lacis) ou le récit d’amitiés diverses. Ressaisis à partir de positions hétérogènes – tantôt officielles, tantôt dissidentes – et à la lumière d’un processus révolutionnaire séquencé, les sujets discutés révèlent pourtant une affirmation constante de l’autonomie sociale et politique de la femme, aussi bien dans le champ des luttes ouvrières que dans celui de l’esthétique. De Moscou à Berlin, en passant par Riga et Naples, les textes réunis esquissent ainsi quatre autoportraits de femmes révolutionnaires où l’intime et le politique deviennent indissociables.