Un roman baclé

Quand Tommy est devenu rédacteur en chef, il a pensé qu'il valait mieux que sa femme Ingrid abandonne son métier de journaliste pour rester à la maison. Pendant qu'Ingrid s'occupe de leur fille Lovisa, Tommy, lui, s'occupe de Julia une belle blonde de vingt-cinq ans.

Victoria une femme russe a connu son mari Malte par l'intermédiaire d'un site internet. Malte la maintient isolée, il est méchant, sale et alcoolique, elle est devenue une figurante dans sa vie, un animal de compagnie, juste bonne à faire le ménage et écarter les jambes à la demande.

Birgitta, est une institutrice, elle vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein. Son mari Jacob est un homme dur, froid et violent. Il l'a frappe pas pour la blesser, mais parce que ça lui fait du bien. Elle n'ose pas aller passer des examens de peur que l'on voie les traces des coups.
Le récit va donc alterner avec l'histoire de ces trois femmes.

Si l'idée de départ est intéressante, trois femmes humiliées, offensées, méprisées et violentées par leur compagnon, Camilia Lackberg nous délivre un récit complètement bâclé. J'aurais aimé connaître davantage ces trois femmes, que leur caractère soit approfondi. J'ai eu l'impression que l'auteure a voulu écrire un roman accrocheur en surfant sur la vague « MeToo » et la parole libérée des femmes. On reste donc dans le superficiel et cette vengeance par personne interposée n'est pas non plus originale.

Le livre ne fait que 140 pages, à peine une demi-journée de lecture, il est temps que Camila Lackberg retrouve la petite ville côtière de Fjällbacka, en Suède, et ses deux personnages principaux l'inspecteur Patrik Hedström et sa femme Erica Falck.