Par où commencer?
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Ah Beckett, pendant très longtemps tu m'as intrigué, je n'aimais pas tes pièces, du moins, je ne les comprenais pas. Aujourd'hui (temporalité quelque peu absurde vu que je publie cela pour l'éternité (ce sera inséré comme critique litté dans mes mémoires) ) bref, je re-lisais Fin de Partie et bon, la curiosité me prit, et j'ai abordé l’œuvre sous un regard plus biographique. Voir dans la pièce, la personne même de Beckett. Pour une enquête dans les années 70 on lui avait demandé pourquoi il était écrivain, il avait écrit "Bon qu'à cela!". Il faut dire que l'homme vivait chichement et cela finalement se ressent dans ses œuvres, certes ce n'est pas la misère financière qui s'exprime, mais les personnages sont tous misérables, branlants, entre la vie et la mort. Megg et Nagg vont mourir, sont presque morts, ils sont comme des déchets, pourris. Clov représente la jeunesse il ne peut s'asseoir, un jeune qui se meurt à la tache.
Et Hamm, Hamm, c'est un peu de tout, la mort, l'humour de Beckett, ses jeux de mots bilingues, l'autodérision (voir les passages sur le roman de Hamm qui font échos aux échecs romanesques de Becky), la haine de la naissance qui est la plus grande douleur pour lui, et enfin la destruction du 4ème mur.
(Ah! au fait Hamm= hammer et Clov= clou je n'ai aucune idée de ce qu'à quoi cela conduit mais bon)
Après, il me reste un seul problème (ne pas utiliser souci), mon aversion pour ses tics d'écriture, cette volonté de contrôle total de la mise en scène, ses didascalies obsessionnelles (il y a plus de 400 fois la didascalies "un temps").
Enfin, Ce fut l'occasion de lui mettre enfin une note convenable et de rendre hommage à Beckett, l'un des plus grands dialoguistes de son époque, à travers une pièce qui transpire le Beckett. La pièce arrive même à être poétique, tout en dérangeant, en faisant rire, dans un prosaïsme étonnant et une manière de créer les duels et les duos inégalée au XXème siècle
Créée
le 27 mars 2014
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