Fiche technique

Auteur :

Mohammed Harbi
Genres : Essai, Culture & sociétéDate de publication (France) : octobre 2024Langue d'origine : FrançaisParution France : octobre 2024

Éditeur :

Syllepse
ISBN : 9791039902458

Résumé : Le nationalisme algérien n’est pas né en 1954 avec la création du FLN. Ses fondateurs sont issus de l'Organisation spéciale du parti de Messali Hadj, leader charismatique de la lutte pour l’indépendance, dont le combat a commencé dès les années 1920 avec l’Étoile nord-africaine et le Parti du peuple algérien, devenu MTLD après-guerre. Des controverses et des conflits ont déchiré le mouvement entre 1946 et 1962 : « crise berbériste », rapports lutte politique/lutte armée, conflits entre willayas et clans… Le mouvement nationaliste éclate pour se reformer autour de son noyau le plus centralisateur et le plus autoritaire. C’est dans ces conditions particulières qu’émergèrent au sein du mouvement national les éléments constitutifs d’une bureaucratie qui s’est développée et affirmée dans la clandestinité. Convaincus qu’il fallait se protéger contre les adversaires de la lutte armée, les dirigeants du FLN choisirent la voie autoritaire dont les modèles étaient le caïd et le notable rural, symboles d’un pouvoir qui trouve ses racines dans la tradition nationale. L’absolutisme a été érigé en principe et demeurera en maître dans l’Algérie nouvelle, malgré les aspirations populaires, qui se sont encore manifestées avec le Hirak de 2019. Le regard critique porté sur la vie du FLN par Mohammed Harbi, qui en fut un des acteurs, ne lui fait pas oublier que ce mouvement a atteint son but : l’indépendance de l’Algérie. Par-delà les intérêts individuels et les passions, les manœuvres et les conspirations, les dirigeants du FLN avaient tous en commun leur engagement total en faveur de la guerre d’indépendance et leur patriotisme. C’est toute la valeur de ce livre, publié pour la première fois en 1981, tant connaître et comprendre la réalité de ce que fut le FLN, c’est connaître et comprendre l’Algérie d’aujourd’hui.