Ce livre est censé nous parler de la méconnue Gabriele Buffet-Picabia, celle qui "était là pour écrire la légende de son mari".
Je pensais qu'il s'agissait de la sortir de l'ombre. Je m'étais fourvoyée.
Force est de constater que ce livre parle surtout de son mari Francis Picabia, de ses acolytes Marcel Duchamp & Guillaume Apollinaire et de l'effervescence artistique au combien foisonnante et passionnante de l'époque. Le sujet n'est pas inintéressant, bien au contraire. Mais ce n'est pas ce à quoi je m'attendais.
Le contexte est évidemment primordial pour comprendre notre personnage principal (qui malheureusement ne l'est pas vraiment) mais ici la vie de Gabriele est loin d'être le sujet cardinal.
Preuve en est, lorsque son mari meurt et qu'il reste à Gabriele plusieurs dizaine d'années à vivre (32 pour être précise), le livre touche presque à sa fin et le reste de sa vie est expédiée en quelques lignes. J'ai été choquée par cette fin précipitée.
Emballée par les premières pages, j'ai rapidement déchanté.
A mi-parcours la lecture est devenue pénible, j'ai fini par lire en diagonal.
Écrire à 4 mains sur une arrière grand-mère inconnue doit être un exercice difficile et constitue un véritable challenge mais ne justifie pas que le procédé narratif utilisé soit aussi plat et que la lectrice ou le lecteur soit gagné par l'ennui.
Pour moi l'exercice est raté.