À la fois profondément revigorant et fatalement pessimiste, Sylvain Tesson dépeint ce qu'un recul sur la société fait ressentir à cette génération : le délitement progressif des liens sociaux, le détachement de l'homme et de la Nature et de sa nature ainsi que l'addiction mortifère à la consommation. Cet amoureux de la Nature et de la Russie encourage la vie dans l'instant présent, l'émerveillement sur le monde qui nous entoure, sur son multiculturalisme et sa diversité. Dans cette leçon de sagesse, il est difficile de ne pas y voir une critique acerbe de ses contemporains. Tesson est un amoureux des hommes mais pas de l'humanité. Ou comment le voyage intellectuel peut amener au voyage d'une vie...
"Je marche parce que je ne peux pas faire autrement, parce que je ne sais rien faire d'autre, parce que je ne suis bon qu'à ça, parce que les routes et les chemins ne sont pas faits pour les chiens et parce que l'évolution m'a doté de de deux jambes dans lesquelles, déjà, à force d'être resté assis à écrire ce qui précède, je sens gagner les fourmis."