La première chose qui m'a interpellée au début du roman, c'est le décompte des heures et des minutes que l'on retrouve au début de chaque chapitre. Dès le début de ma lecture, je me suis demandée où cela allait nous conduire, mais très vite, la question trouve sa réponse, et j'étais à la fois impatiente d'arriver à la dernière minute, pour enfin connaitre la vérité et en même temps, j'aurai voulu que la réponse ne soit pas aussi évidente. L'utilisation de ce décompte permet cependant de tenir le lecteur en haleine et plus particulièrement à partir de la seconde moitié du roman, où on a l'impression que nos différents personnages ne vont jamais avoir le temps, tellement l'écriture est addictive.
Mais après cette longue introduction, parlons concrètement de ce roman. Je ne peux pas parler de ce roman sans évoquer au moins une fois le lien inévitable entre ce roman et les X-men, ou devrais-je dire les X-Children. Des enfants qui découvrent qu'ils ont des super pouvoirs, qui vont très vite vouloir les utiliser mais pas de la bonne manière, ah quand le côté obscur nous tient !!! et tout ça sans adulte pour les surveiller, leur faire comprendre le danger de posséder ces pouvoirs et les guider vers le droit chemin. Oublier donc l'institut Charles Xavier et ne garder ni les profs, ni l'institut, mais seulement de pauvres adolescents âgés de moins de 15 ans, totalement immatures, pour la plupart, mals dans leur peau. J'ai évoqué les X-men, mais j'aurai pu évoqué également Dôme de Stephen King, compte-tenu qu'un plus de ne plus avoir de repère post adolescent, il sont canonné dans une zone géographique limitée. Et puis, je ne peux une fois de plus ne pas faire le rapprochement avec la saga Française Autre-Monde de Maxime Chattam dont je suis particulièrement fan. Je me suis même posée la question au début du roman, tellement les deux sagas sont proches qui a copié sur l'autre finalement en tant qu'enquêtrice du copyright, je me suis aperçue que le premier tome d'Autre-monde est sorti en France en 2008 et que Gone est sorti aux Etats-Unis en 2008. L'enquête maintenant terminée, je me déclare juge et j'affirme que Michael a donc copié sur Maxime. Cocorico !!!!
Comme vous l'aurez donc compris, beaucoup de déjà vu dans ce premier tome, mais on ne s'en lasse pas. Et oui, l'écriture fluide, les chapitres courts, et surtout la polyphonie du roman, donne envie de connaître vers où nous conduit ce décompte totalement angoissant. Alors, oui, certains bloggeurs crie à la facilité du manichéen dans ce roman, mais que voulez-vous de plus compliquer ? car quand on est un adolescent à l'âge de la puberté, que nos parents, nous ont toujours appris, que faire ça, ou dire ça c'est bien, et que le reste c'est mal, quand la société dans laquelle nous évoluons a depuis son origine imposées ces règles : du bon, du mauvais, de la justice voire même de la justice divine, je ne suis pas surprise de retomber dans l'éternel sujet du bien contre le mal.
J'ai donc particulièrement apprécié ma lecture, sans être totalement séduite dès que sont entrés dans la course au pouvoir les coyotes, eux aussi dotés de magie. Je n'ai pas été séduite pas leur rôle dans cette histoire, même s'ils conduisent vers l'ombre. Peux être que s'est nécessaire pour la suite de la série, mais j'aurai sans doute plus savouré ma lecture sans ces passages totalement perchés qui m'ont terriblement ennuyée.
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