À ce point dans la série il s'agit du meilleur livre. J'ai entendu du monde se plaindre qu'il était trop long, mais au contraire je le trouve un peu trop court, sans pouvoir dire exactement quelle partie mériterait à être rallongée. Quoiqu'il en soit, j'ai beaucoup aimé et j'en aurais voulu plus.
Pour la première fois Harry montre un côté irascible, nerveux, qu'on ne lui connaissait pas jusqu'à présent, ce qui met un décalage entre le lecteur plus détaché et lui. Et cette distanciation fonctionne dans l'intérêt qu'on peut avoir pour le livre; Harry n'est plus le centre neutre de la narration mais bien plus un élément, il est même le principal élément perturbateur. Tout semble aller à son encontre dans son environnement et dès lors c'est sa réaction à cela qui est l'objet de l'histoire, alors que par le passé il s'agissait de découvrir un monde, il y avait une intrigue qui lui était extérieure. Maintenant le focus est mis sur ses états d'esprit.
D'ailleurs, on voit bien à la fin avec sa discussion avec Dumbledore que les problèmes le plus prégnants découlent d'une mauvaise prise en charge de ses émotions: Dumbledore n'a pas voulu l'avertir à propos de la prophétie, le laissant seul face à ses émotions.