Magie, Magie!
Tout va trop vite! Du moins tout se termine trop vite. Pour moi ce deuxième tome de la saga Harry Potter présente le même défaut que le premier : une sorte de faux-rythme. L’installation se déroule...
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le 18 févr. 2014
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Suite à la parution de Harry Potter et l'Enfant Maudit en cette année 2016, j'ai décidé de relire tous les Harry Potter. La saga, j'en ai tous les tomes en VF à la maison, mais cette fois je souhaitais les lire en VO. J'avais récemment terminé le tome 1 et ma meilleure venait juste de m'offrir le tome 2. C'est ainsi que je me suis replongée dans l'univers de J.K. Rowling.
L'inquiétude qui se profile quand on relit un livre qu'on avait adoré, c'est de ne plus le chérir autant, de voir des déceptions qu'on n'avait pas vu avant. J'avais très peur de cet effet, sachant que les Harry Potter, ça devait faire au moins 6 ans que je ne m'étais pas replongée dedans. Eh bien, inquiétude balayée, je suis encore une fois tombée amoureuse de ce deuxième tome.
J'avais oublié l'humour dont ce livre est truffé, les scènes cocasses, le comique de situation qui donnent du rythme au roman. A titre d'exemple, la Saint-Valentin animée par Lockhart et les pseudo-cupidon, le narcissisme de ce même professeur. Lockhart a beau être insupportable, il nous offre de belles tranches de rire de part le ridicule dont il sait se couvrir sans même s'en rendre compte. Tous au long des scènes où il apparaît j'avais en tête les mots de J.K. Rowling, expliquant que dans l'ensemble elle ne s'était pas spécialement inspirée de personnes réelles pour créer ses personnages, à l'exception de Gilderoy Lockhart. Le pauvre, il prend cher. Vraiment, je le plaindrais presque, si j'en avais le temps.
Je reste toujours étonnée de constater à quel point les éléments du roman s'imbriquent bien les uns entre les autres, que l'on doit se servir de tout pour reconstituer le mystère et que même en connaissant l'histoire, on recherche encore les explications que font éclaircir toute l'affaire. Il faut reconnaître que parfois, c'est éléments sont un brin tiré par les cheveux, par exemple Lucius Malefoy qui a le journal sur lui, qui rencontre tout spécialement les Weasley qui vont à leur tour entrer en possession du journal dans l'espoir d'atteindre Harry et que oh ! Cela ce produit ! Néanmoins, les éléments constitutifs du mystère final, c'est à dire la chambre des secrets et l'héritier de Serpentard, sont éparpillés assez efficacement pour qu'au court de la lecture on mette de côté des éléments importants, en croyant qu'ils ne le sont pas. A mon sens, quand on en vient à considérer une chose, à l'oublier et, longtemps après, réfléchir de nouveau à sa potentielle importance, mais seulement vers la fin du bouquin, au moment du dénouement, c'est gagné !
Avec le recul des tomes qui suivent La Chambre des Secrets, on se rend également compte que le chemin vers l'aboutissement de la saga Harry Potter est déjà en train de se paver, que des éléments n'ont pas qu'une seule utilité, qu'ils ont également une histoire à part entière qu'un jour, un des personnages de J.K. Rowling nous contera, dans un tome ou dans un autre.
Autrement, on rencontre tout un flot de personnages atypiques qui, certes, ont tendance à s'enfermer dans le cliché de qui ils sont à première vue, mais qui arrivent à nous surprendre quand on ne s'y attend plus : Lockhart, sourire le plus charmeur, narcissique, accro à la célébrité, on découvre que ses exploits devraient être révisés. Dobby, l'elfe dévoué, toujours en train de se punir et de se censurer, on apprend qu'il est au courant d'un complot plus grand qu'on ne l'imagine.
Un point qui m'intéresse particulièrement dans ce tome, tout comme dans la saga Harry Potter en général, c'est la notion de chance. Ici, je pense surtout à la baguette défectueuse de Ron qui, certes, lui a valu de cracher des limaces mais à tout de même sauver Harry et Ron de la folie de l'oublie pousser à l'extrême. Dans ce milieu bien huilé, l'histoire prend forme avec ce faux hasard choisi par l'auteur, appelé chance par Harry.
En ce qui concerne les thèmes, l'amitié est une fois de plus au cœur du roman, l'embellissant, ajoutant du baume au cœur. Une petite touche de pré-amour avec Ginny, c'est tout ce qu'il fallait. Je suis heureuse que J.K. Rowling ne s'embarrasse pas d'intrigue amoureuse quand ses personnages jeunes (ici 12 ans) n'ont pas que ça à faire que de parler d'amour de penser à l'amour. L'amour que Ginny porte à Harry c'est un mélange de plusieurs choses, qui est amené à ce développer plus tard mais sur lequel on ne se formalise pas spécialement dans les premiers tomes de la saga. Au contraire, l'amour pré-adolescent sert de ressort comique pour ajouter du rire au roman, avec encore une fois le fameux passage de la Saint-Valentin à Poudlard. L'amour retrouve en revanche sa légitimité avec Percy Weasley, qui lui est plus âgé et est en mesure d'apprécier l'amour, de lui donner une définition correcte.
On a tendance à rester dans un univers noir/blanc ou Serpentard c'est la maison du mal, Gryffondor la maison combat le mal ; Rogue comme professeur méchant et injuste, McGonagall comme professeur stricte mais juste ; Malefoy le garçon pourrit gâté harceleur, Harry, celui qui vi chez des Moldus qui le maltraite, le sauveur du monde magique. Alors quel plaisir de voir que ces deux catégories peuvent parfois converger, grâce au personnage d'Hagrid, qu'on retrouve à Diagon Alley ; Lockhart, Hermione qui range au placard les règles de l'école, et surtout Ginny Weasley ! La gentille petite Ginny qui se retrouve à faire des choses horribles ! Et puis T. M. Riddle qui, de celui qui rend service à l'école devient celui qui va vouloir ébranler le monde magique.
Dans ce deuxième tome émerge aussi des questions qui trouvent échos dans le monde réel : la question des races de sorciers et la hiérarchie sur laquelle certaines familles de sorciers semblent baser leur valeur. Cette notion faisant échos au racisme que nous, petits moldus que nous sommes, retrouvons dans notre monde sans magie et un point qui permet un début de sensibilisation à la cause, de part les parallèles qui peuvent être fait, maintenant encore plus qu'à la sortie de ce roman, je me risquerai à dire.
D'ailleurs, on retrouve des thèmes très sombres dans ce roman. Ce n'avait pas garder cette image-là, sans doute parce que plus jeune, les mots et ce qu'ils impliquent ne nous frappent pas de la même manière à différents âges, que selon notre sensibilité, il nous est plus ou moins facile de banaliser des passages, des événements qui surviennent dans ce tome 2, tels que la mort, la pétrification, la manipulation, le danger, les messages menaçants sur les murs de Poudlard, la notion de secret. Toutes ces choses ne m'atteignaient pas spécialement plus jeune, je ne devais pas comprendre l'impact que ces choses pouvaient avoir sur les personnages. Je n'y voyais que des tremplin pour le comique. Le comique, oui, car l'auteur prend bien garde à alterner les passages de pures tensions de ceux plus léger, rendant le tout lisible, aéré. On ne se rend pas malade en lisant ce tome car on a le temps de dédramatiser.
Cette dédramatisation est ce qui autorise la lecture d'Harry Potter pour tous les publics, jeunes ou adultes. À 21 ans, j'ai encore bien rigolé, seule dans mon lit, tout comme j'ai eu le cœur battant, à me demander comment la situation allait se régler, quand bien même je le savais déjà, ayant lu plusieurs fois le bouquin et ayant vu le film un nombre de fois qui dépasse le raisonnable. En une phrase : Un équilibre est créé. A mon sens, c'est un livre intemporel, ce sentiment étant renforcé par le fait que Harry Potter, c'est une sage qui évolue, qui va de bon enfant au plus sombre. On grandit avec le personnage i on se laisse la chance d'évoluer en même temps que lui en commençant la saga par son commencement : le tome 1 . Oui, ça paraît logique mais ça fait tout de même du bien de le rappeler, des petits plaisantins aimant bien commencer des tomes au hasard.
En conclusion : Ce livre, ce deuxième tome, a carrément sa place dans mon cœur. Les personnages, les lieux, les événements, les différentes lectures qu'on peut en faire, le comique, le sérieux, la plume de J.K. Rowling, tout y est pour adorer cette œuvre. Dans mon souvenir, c'est ce tome de la saga qui a achevé de mon convaincre de sa valeur. C'est à partir de La Chambre des Secrets que j'ai commencé à développer une obsession pour Harry Potter, obsession renforcée avec le Tome 3. Si vous avez lu ce tome en Français, vous pouvez tout à fait vous lancer dans la lecture en anglais. Même si on bute sur quelques mots, on ne tarde jamais à se souvenir de ce dont il s'agit si on a bien l'histoire en tête. Ça paraît un peu difficile au démarrage mais laissez-vous quelques chapitres et ensuite ça ira tout seul.
Ici s'achève cette chronique, avec le mot de la fin : Ne cessez jamais de lire Harry Potter !
Créée
le 10 déc. 2016
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