On dit beaucoup qu'Harry Potter a donné le goût de la lecture a des millions d'enfants.
On dit beaucoup moins qu'il a complètement bousillé le sens critique, artistique et littéraire de toute une génération.
Si les trois premiers tomes sont effectivement de la sympathique littérature pour gosses, tout se casse la gueule quand Rowling se rend compte que son public grandit en même temps que son héros.
Et comme une puberté ingrate, comme Daniel Radcliffe qui n'a pris aucun centimètre en 5 films, la série évolue de la pire façon qui soit.
Les livres s'épaississent et deviennent d'immenses pavés de 600+ pages. Non pas que l'intrigue en ait besoin, mais il est bien connu que "les livres pour adultes" sont gros et long à lire. Comme dans certains restaurants, on gave le plat de sauce pour donner l'illusion de la satiété, et il faut bien tenir le lecteur en haleine le temps de pondre le prochain bouquin.
On rend le tout sombre, très sombre avec du SANG et des MORTS sans pour autant y changer le manichéisme bien puéril de l'intrigue. Certains me rétorqueront que Tolkien et C.S Lewis ont fait de même. Mais chez ces hommes, il s'agit moins du mal en tant que symbole avec une thématique chrétienne bien présente qu'une sorte de Dark Vador (bien naze lui aussi) qui ne l'est que parce que l'histoire a besoin d'un méchant.
Imagination fertile plombée par un manque de talent évident? Pression des éditeurs? Simple appât du gain? On ne saura peut-être jamais, ce qu'on sait par contre c'est qu'à la fin d'Harry potter, à part une dénonciation au bulldozer du nazisme 60 ans après les faits, qu'est-ce qu'on retient?
Harold Bloom disait en 2003 qu'HP entrainait les enfants à lire du Stephen King.
C'est bien pire que ça.
HP entraine les enfants à lire des trilogies YA novels de 600 pages, un sens des réalités abyssal en prime.
L'héritage d'Harry Potter?
Une meuf qui t'explique pourquoi Donald Trump est un horrible président en le comparant à Voldemort.