Hors-clos

Agatha Christie a écrit pas mal de huit-clos. Robert Goddard, lui, écrit des hors-clos. C'est presque pareil : il y a des meurtres, des disparitions, des vengeances, des gens fortunés, des personnages bien campés parfois un peu caricaturaux, une enquête. La principale différence, c'est que l'action des romans d'Agatha Christie est assez statique alors que chez Robert Goddard l'enquêteur se promène beaucoup, allant d'un lieu éloigné à un autre encore plus éloigné. On reste pas dans une belle villa...

Dans ce roman, même si on se promène beaucoup, on croise un prof intransigeant, un homme d'affaires, un handicapé, un sombre restaurateur... Quelques figures bien typés.

L'intrigue ne s'arrête pas une seconde, même si comme dans Agatha Christie, on est plus dans le cosy murder british que dans le thriller sanglant. Et l'auteur n'hésite pas à en rajouter, mais on est très demandeur. Le roman fait tout de même 750 pages alors qu'Agatha Christie disait qu'un roman policier pour être efficace ne devait pas dépasser plus de 200 pages. Mais franchement, chez Goddard un n'y a pas une page de trop. On a parfois des doutes mais l'auteur finit toujours par nous surprendre jusqu'au bout. Immanquable.