J'écrirai uniquement sur la première histoire qui donne son titre au livre. Le point de départ de cette femme-enfant "mi-humaine mi dauphin" que le narrateur d'âge mûr rencontre, adopte partait bien. Le style déjà épuré et simple a fini par se perdre dans des tournures poseuses et ronflantes. J'ai du mal à comprendre pourquoi de Luca prend cette direction. Sa fable finit par perdre sa consistance et devient désincarnée. Les détails les plus simples (Irène, enfant recueilli par le pope, sortant la nuit pour nager avec les dauphins) étaient les plus évocateurs car ancrés dans le réel. La position de la jeune femme stigmatisée par la population locale bien avant sa "grossesse particulière" plutôt parlante. Lorsque Irène se confie au marchand d'histoires, le climat fantastique vole en éclats et ce qu'on apprend est grossier,peu plausible. A quoi bon? Le peu convaincant finit par l'emporter et laisse perplexe. L'agencement des mots, la façon de les distiller ne peut évidemment être le seul garant du merveilleux rendu d'une histoire.Vraiment dommage.