Je n'ai rien, bien au contraire contre les ouvrages érotico porno. et en ce qui concerne le style, c'est plutôt bien écrit, même si ce n'est pas du Flaubert. Ces deux préalables étant posés, il me faut parler du fond. Il existe deux conceptions des rapports sadomasochistes. le premier est ludique, c'est un jeu érotique comme un autre, un jeu qui lorsqu'il est terminé, on range les jouets et on passe à autre chose. La seconde conception, c'est l'esclavage permanent, une situation complètement déphasée où l'on va jusqu'à faire signer des contrats d'obéissance et d'appartenance. C'est cette conception qui est illustrée dans le roman, c'est cette conception qui me rebute. Qu'on me comprenne bien, chacun prend son plaisir comme il veut, mais il y a un moment où selon moi il faut revenir à la réalité. De plus ce roman a contribué à donner une réputation morgue et triste du SM. Où est l'humour là-dedans, la fantaisie, la joie de vivre ? Le sexe doit reste un fête, bordel !
Barbet Shroeder dans l'excellent film "Maîtresse" avec Gérard Depardiieu nous donnait son point de vue : On cite souvent cette scène où après une séance plutôt sévère entre maîtres et soumis, tout le monde se retrouve à table pour prendre une collation. Bulle Ogier passe alors un plat à Depardieu qui le prend en répondant très humblement : "Merci maîtresse !". Ce qui provoque un éclat de rire général. On explique alors à ce dernier que la domination étant terminée ce genre de civilité n'est plus de mise et que donc pour le moment il n'y a plus de maîtresse. Voila qui nous change de la version aussi morgue que farfelu du SM donnée par Histoire d'O